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Chest

Everolimus et octreotide dans les tumeurs neuro-endocrines pulmonaires.

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avril 2013

Tumeurs neuro-endocrines

Il y a près d‘un an et demi nous rapportions les résultats de l’étude randomisée de phase III, RADIANT 2 publiés dans le LANCET (/prev-em-onco/2696).

L’objectif principal de cette étude internationale multicentrique randomisée de phase 3 était de savoir si l’association de 10 mg/jour d’everolimus associée à 30 mg d’octréotide long-acting repeatable (LAR) tous les 28 jours prolongeait par rapport à placebo et octréotide LAR le survie sans progression des patients porteurs de tumeurs neuro-endocrines avancées bien ou moyennement différenciées associées à un syndrome carcinoïde.

Quatre cent vingt neuf patients  patients, dont 44 présentaient des tumeurs neuro-endocrines pulmonaires, avaient été randomisés. La survie sans progression médiane était de 16.4 mois (95% CI 13.7–21.2) dans le groupe everolimus et octreotide et 11.3 mois (8.4–14.6) dans le groupe placebo et octreotide.

L’article de Chest que nous analysons ici revient sur le sous-groupe des 44 malades de cette étude qui présentaient des tumeurs neuro-endocrines pulmonaires : 33 avaient reçu everolimus et octréotide LAR et 11 placebo et octréotide LAR.

La distribution des patients dans les 2 groupes était similaire avec dans le groupe everolimus et octreotide LAR davantage de patients âgés et dont le diagnostic était plus ancien.

La durée médiane de traitement a été supérieure dans le groupe everolimus et octréotide LAR (36 vs 13 semaines).

Les résultats pour ce sous groupe de patients allaient dans le même sens que les conclusions générales de l’essai : la survie sans progression en relecture centralisée était de 13.63 mois (95% CI, 5.55-14.29) pour les patients du groupe everolimus et octréotide LAR alors qu’elle n’était que de 5.59 mois (95% CI, 2.79-27.76) pour le groupe placebo et octreotide. Les chiffres des investigateurs allaient dans le même sens.

Les diminutions tumorales (qui n’atteignaient pas la réponse partielle selon le RECIST) étaient plus fréquentes dans le groupe traitement combiné (67 vs 27%).

La toxicité  la plus fréquente du traitement combiné étaient les stomatites (69.7% vs 0%), les rash (33.3% vs 0%), les épisodes de diarrhée (27.3% vs 0%), et l’asthénie (24.2% vs 9.1%).

Trois décès dans le groupe everolimus et octréotide sont survenus pendant le traitement : ces décès étaient attribués à la progression tumorale chez 2 patients et à une infection pulmonaire, non attribuée au traitement par l’investigateur,  chez le troisième

Les résultats de l’étude de phase III s’appliquent donc aussi au sous-groupe des patients atteints de tumeurs pulmonaires neuro-endocrines, avancées, de bas grade ou de grade intermédiaire,  en progression et associées à un syndrome carcinoïde.

Reference

Everolimus Plus Octreotide LAR in Patients With Advanced Lung Neuroendocrine Tumors: Analysis of the Phase III, Randomized, Placebo-Controlled RADIANT-2 Study.

Fazio N, Granberg D, Grossman A, Saletan S, Klimovsky J, Panneerselvam A, Wolin EM.

Chest 2013 ; 143 : 955-962

Auteur

Bernard Milleron

Rédacteur en chef d'EM-Onco.