Une série rétrospective française de carcinomes sarcomatoïdes

Les carcinomes sarcomatoïdes  représentent une entité rare et de très mauvais pronostic. Cette série rétrospective française rapporte tous les cas avancés ou métastatiques observés entre 1999 et 2012 dans 9 centres français, ce qui représente un total de 97 patients.

Les dossiers retenus sont ceux des patients qui avaient reçu une chimiothérapie de première ligne et dont le diagnostic était confirmé par une relecture centralisée. Dix huit autres cas proposés n’ont pas été inclus dans l’étude, le diagnostic n’étant pas confirmé à la relecture.

Il s’agit dans 70% des cas d’hommes ayant en moyenne 62 ans, fumeurs dans plus de 80% des cas. Les tumeurs étaient de stade III non irradiables (16%) ou IV (84%), dont 42 avaient récidivé après la chirurgie. Leur PS était à 0 ou 1 dans 72% des cas.

La chimiothérapie de première ligne a été à base de platine chez 71 patients associée à une drogue de troisième génération chez 61 patients.

Lors de la première évaluation effectuée en moyenne à 2 cycles 69% des tumeurs étaient en progression. Les taux de réponse et de stabilisation  n’étaient que de 16,5 et 14,5%. Des réponses ont été exclusivement observées chez les patients qui ont reçu du platine. Aucun autre facteur n’était corrélé à la réponse.

La PFS médiane était de 2 mois. Aucun autre facteur n’était corrélé à la PFS.

La médiane de survie était de 6,3 mois.  En analyse multivariée, trois facteurs étaient significativement liés à la survie : le taux de contrôle de la maladie, le fait d’avoir reçu une chimiothérapie à base de platine et le statut non tabagique.

Cette importante étude rétrospective multicentrique  confirme la sévérité du pronostic de cette tumeur lorsqu’elle est à un stade avancé ou métastatique et sa faible sensibilité aux chimiothérapies classiques.