Cancer broncho-pulmonaire de la femme : de nouvelles perspectives

Centrée sur l’exploration des différences d’altérations génétiques et d’expression de récepteurs oestrogéniques et progestatifs, cette étude a porté sur les tumeurs de 100 patients, 50 hommes et femmes opérés à Toulouse.

La seule différence entre les deux sexes concernaient le taux de fumeurs : 100% des hommes étaient fumeurs, alors que 70% des femmes seulement l’étaient.

Des mutations EGFR ont été objectivées chez 9 patients, 8 fois chez les femmes, une fois seulement chez un homme.

HER2 était surexprimé chez un petit nombre de patients et K-Ras était muté chez 16% des patients sans relation ni l’un ni l’autre avec le sexe.

Les récepteurs œstrogéniques alpha et béta étaient surexprimés plus fréquemment chez les femmes alors que les récepteurs à la progestérone étaient exprimés dans les 2 sexes.

Un lien statistique était noté de façon intéressante entre les récepteurs œstrogéniques et les mutations EGFR.

En analyse multivariée, les mutations, EGFR et K-Ras, l’expression HER2 et les récepteurs à la progestérone n’avaient aucune valeur pronostique  alors que les récepteurs œstrogéniques étaient associés avec une meilleure DFS (p = 0.007) et une tendance à une meilleure survie globale  (p = 0.132).

Ce travail original montre bien la spécificité du cancer broncho-pulmonaire de la femme et ouvre des perspectives thérapeutiques nouvelles et passionnantes qu’explore l’essai Ladie-IFCT1003, ouvert au recrutement depuis quelques semaines et ayant inclu déjà 5 malades,  et que coordonne pour l'IFCT Julien Mazières.