European Respiratory Journal

Recherche de translocation ALK-EML4 : une importante série française.

Mode d'évaluation :
1 point : les articles apportant des connaissances réellement nouvelles par rapport à la littérature;

2 points : les études contribuant, notamment pour les essais thérapeutiques, à l'apport d'un niveau de preuve A (méta-analyse ou essais randomisés de phase III portant sur un grand nombre de malades) ou B (essais randomisés à effectifs réduits (B1) ou études prospectives ou rétrospectives (B2);

3 points : les études susceptibles de modifier les pratiques.
mai 2015

Biomarqueurs / Facteurs pronostiques et/ou prédictifs, Anatomo-pathologie

La technique FISH (hybridation in situ en fluorescence)  est la technique de référence pour affirmer le réarrangement ALK mais c’est une technique couteuse et plusieurs algorithmes ont été proposés introduisant l’immunohistochimie comme technique de screening. Le but de ce travail multicentrique français, auquel ont collaboré 14 équipes d’anatomopathologistes et des plateformes labellisées par l’INCa, était essentiellement de comparer l’immunohistochimie, la FISH et la PCR sur 547 échantillons chirurgicaux. Le lecteur y trouvera de nombreuses informations. Nous ne commenterons que celles qui nous ont paru les plus utiles au clinicien.

Quels étaient les résultats de la  FISH qui reste la technique de référence ?

Parmi ces 547 échantillons,

-       7 (1,3%) étaient non interprétables par FISH.

-       140 (26%) étaient positifs en FISH sur au moins 15% des cellules,

-       et 400 (73%) étaient négatifs.

-       A noter que dans 25 cas, le pourcentage de cellules positives était proche de cette limite de 15%, soit au dessous (10-14) dans 12 cas, soit au dessus (15-20) dans 13 cas.

Les caractéristiques cliniques des patients qui avaient un examen positif étaient proches des données connues avec notamment 70% de fumeurs légers (<15 PA) ou de non fumeurs.

Une immunohistochimie positive a été observée dans 127 des 140 FISH positives (91%) des cas. Treize cas étaient donc des faux négatifs de l’immunohistochimie mais dans 6 cas la FISH était entre 15% and 20%.

L’immunohistochimie reste donc l’examen qui doit être réalisé en premier. Si elle est négative, il n’est pas nécessaire de faire une FISH sauf s’il s’agit d’un non fumeur ou si existent des caractères anatomopathologiques évocateurs. Si elle est positive, la confirmation par FISH doit être recherchée.

Dans les cas discordants, ces 2 examens doivent être répétés ou on peut avoir recours à la PCR. 

Reference

French multicentric validation of ALK rearrangement diagnostic in 547 lung adenocarcinomas.

Lantuejoul S, Rouquette I, Blons H, Le Stang N, Ilie M, Begueret H, Grégoire V, Hofman P, Gros A, Garcia S, Monhoven N, Devouassoux-Shisheboran M, Mansuet-Lupo A, Thivolet F, Antoine M, Vignaud JM, Penault-Llorca F, Galateau-Sallé F, McLeer-Florin A.

Eur Respir J. 2015 Apr 30. pii: ERJ-01199-2014. [Epub ahead of print]

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Thématiques : Épidémiologie, Prévention
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