Journal of Clinical Oncology

L’ASCO valide des recommandations sur la détermination de EGFR et ALK.

Mode d'évaluation :
1 point : les articles apportant des connaissances réellement nouvelles par rapport à la littérature;

2 points : les études contribuant, notamment pour les essais thérapeutiques, à l'apport d'un niveau de preuve A (méta-analyse ou essais randomisés de phase III portant sur un grand nombre de malades) ou B (essais randomisés à effectifs réduits (B1) ou études prospectives ou rétrospectives (B2);

3 points : les études susceptibles de modifier les pratiques.
octobre 2014

Biomarqueurs / Facteurs pronostiques et/ou prédictifs, Anatomo-pathologie

En 2013, des recommandations sur la détermination d’EGFR et ALK écrites par le College of American Pathologists (CAP), l’IASLC, et l’Association for Molecular Pathology (AMP) avaient été publiées et commentées sur ce site par Fabrice Barlési (/segmentectomie-classique-ou-par-videothoracoscopie-chez-les-malades-de-plus-de-50-ans).  L’ASCO dans cet article apporte son soutien à ces recommandations.

Que peut-on y lire ?

-       Qu’il faut tester tous les adénocarcinomes, mais aussi les tumeurs mixtes qui ont une composante adénocarcinomateuse et même les tumeurs indifférenciées dans lesquelles  une composante adénocarcinomateuse ne peut être complètement exclue. Pour les patients qui ont plusieurs adénocarcinomes chaque tumeur doit être testée.

-       Que les cancers d’autres histologies l’âge, et le statut tabagique peuvent conduire à tester ces patients.

-       Que la tumeur primitive ou une métastase peuvent être indifféremment testées.

-       Que ces examens doivent être réalisés, soit lors du diagnostic initial de cancer de stade IV, soit au moment de la récidive pour les cancers initialement localisés. Toutefois la recherche de ces anomalies moléculaires au moment du diagnostic de cancer de stade I à III,  si elle n’est pas obligatoire,  est « encouragée ». 

-       Que l’examen doit être préférentiellement réalisé sur des prélèvements tissulaires mais que les prélèvements cytologiques sont aussi utilisables. Le rôle de l’anatomopathologiste dans le choix des prélèvements est essentiel.   

-       Que les résultats doivent être obtenus avant un délai maximum de 10 jours ouvrables à partir du moment où les spécimens sont arrivés au laboratoire.

-       Que pour la détermination du statut mutationnel EGFR, l’immunohistochimie, le FISH ou la détermination du statut KRAS ne sont pas recommandés.

-       Que pour le statut ALK, l’immunohistochimie est en revanche recommandée pour le screening et que la FISH est la technique de référence. 

-       Que ces 2 marqueurs doivent être recherchés en priorité, d’abord EGFR, puis ALK. Ensuite d’autres anomalies moléculaires peuvent être recherchées sans que les données de la littérature soient suffisantes pour établir des recommandations à ce sujet.

Ces recommandations synthétisent ce qu’il faut faire au minimum. Comme le souligne cet article, elles ne mentionnent pas les recherches qui doivent faire partie de ce minimum incontournable comme ROS1 dans il est indispensable de connaître le statut pour ne pas faire perdre au patient le bénéfice d’un traitement par crizotinib (/dans-une-population-non-selectionnee-non-seulement-la-chimiotherapie-prolonge-la).

Pour la  France, ces recommandations n’apportent pas de données nouvelles car ces démarches sont déjà bien validées et très répandues  (http://www.ifct.fr/index.php/fr/la-recherche/item/1827-biomarqueurs-France).  

Reference

Molecular Testing for Selection of Patients With Lung Cancer for Epidermal Growth Factor Receptor and Anaplastic Lymphoma Kinase Tyrosine Kinase Inhibitors: American Society of Clinical Oncology Endorsement of the College of American Pathologists/International Association for the Study of Lung Cancer/Association for Molecular Pathology Guideline.

Leighl NB, Rekhtman N, Biermann WA, Huang J, Mino-Kenudson M, Ramalingam SS, West H, Whitlock S, Somerfield MR.

J Clin Oncol. 2014 Oct 13. pii: JCO.2014.57.3055. [Epub ahead of print]

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