Cancer

Clinicopathological features of lung adenocarcinoma with KRAS mutations.

Mode d'évaluation :
1 point : les articles apportant des connaissances réellement nouvelles par rapport à la littérature;

2 points : les études contribuant, notamment pour les essais thérapeutiques, à l'apport d'un niveau de preuve A (méta-analyse ou essais randomisés de phase III portant sur un grand nombre de malades) ou B (essais randomisés à effectifs réduits (B1) ou études prospectives ou rétrospectives (B2);

3 points : les études susceptibles de modifier les pratiques.
septembre 2011

Biomarqueurs / Facteurs pronostiques et/ou prédictifs, Anatomo-pathologie

KRAS et EGFR sont les 2 plus fréquents oncogènes mutés dans les adénocarcinomes broncho-pulmonaires. Ces 2 types de mutations sont mutuellement exclusives et les caractéristiques cliniques qui leur sont associées sont très différentes.

Dans cette étude rétrospective monocentrique japonaise les tumeurs provenant de 182 patients consécutifs atteints d’adénocarcinomes broncho-pulmonaires et opérés ont été analysées et classées  en adénocarcinomes avec facteurs bronchioloalveolaires >5% (BAC) de type mucineux ou non, et adénocarcinomes sans facteur bronchioloalvéolaire (non BAC).

La moyenne d’âge des patients était de 67 ans, il y avait 57% de femmes et 45% des patients étaient fumeurs.

La recherche de mutation activatrice de l’EGFR 10-21 a été positive dans 42% des cas. La recherche  de mutation au codon 12 a été positive dans 16,5% des cas.

La répartition de ces mutations en fonction des sous-types histologiques est indiquée ci dessous :

 

BAC

Non BAC

N (%)

135 (74)

47 (26)

EGFR (%)

64 (47)

12 (25)

KRAS (%)

22 (16)

8 (17)

Sous type (%)

Non mucineux

Mucineux

 

 

N (%)

116 (86)

19 (14)

 

 

EGFR (%)

64 (55)

0

 

 

KRAS (%)

10 (9)

12 (63)

 

 

Aucun facteur clinique (sexe, âge, tabagisme, envahissement ganglionnaire, pTNM ou différenciation ne permettait de différencier les KRAS mutés de l’ensemble des autres. Les seules différences concernaient la taille tumorale et le fait d’avoir un BAC mucineux (P < .001). Il n’y avait non plus aucune différence de survie entre les KRAS sauvages et mutés :  les médianes de survie  étaient de 27.2 and 25.0 mois respectivement.

Parmi les KRAS mutés, les BAC ne différaient pas des non BAC en terme d’âge, de tabagisme de taille tumorale ou d’extension ganglionnaire. Ils avaient néanmoins un stade moins élevé et une survie très différente (30 vs 16,4 mois, p=0.004).

Parmi les KRAS mutés, les  BAC mucineux étaient moins fumeurs mais n’avaient pas d’autres caractéristiques cliniques différentes et leur survie ne  différait pas des non mucineux.

Ces chiffres intéressants ont été obtenus à partir d’une série chirurgicale et ne s’appliquent pas forcément aux cancers métastatiques. Ils ne démontrent pas d’impact pronostique de la mutation KRAS qui est plus fréquente dans les types mucineux que non mucineux. Lorsqu’une tumeur est KRAS mutée, son pronostic dépend en tout cas dans cette étude avant tout du caractère BAC ou non BAC. 

Reference

Clinicopathological features of lung adenocarcinoma with KRAS mutations.

Kakegawa S, Shimizu K, Sugano M, Miyamae Y, Kaira K, Araki T, Nakano T, Kamiyoshihara M, Kawashima O, Takeyoshi I.

Cancer. 2011; 117 : 4257-66. 

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Thématiques : Épidémiologie, Prévention
Revue : British Journal of Cancer