Lung Cancer

Progrès de l’imagerie pour le suivi des nouveaux traitements

Mode d'évaluation :
1 point : les articles apportant des connaissances réellement nouvelles par rapport à la littérature;

2 points : les études contribuant, notamment pour les essais thérapeutiques, à l'apport d'un niveau de preuve A (méta-analyse ou essais randomisés de phase III portant sur un grand nombre de malades) ou B (essais randomisés à effectifs réduits (B1) ou études prospectives ou rétrospectives (B2);

3 points : les études susceptibles de modifier les pratiques.
mai 2017

Immunothérapie, Imagerie métabolique, Thérapeutique ciblée

L’évolution de l’imagerie comme futur biomarqueur d’efficacité des patients sous TKI ou anticorps monoclonaux ? C’est le futur que nous laisse entrevoir la revue publiée par Bahce I et al qui font le point sur les différentes utilisations possibles, actuelles ou futures, de la tomodensitométrie avec émission de positons, en fonction de la molécule et du traceur que l’on utilise.

Le principe de la technique est simple puisqu’il s’agit de marquer avec un traceur radioactif le médicament qui va être utilisé chez le patient. Outre le fait de permettre d’obtenir un bilan lésionnel complet, cette technique offre l’avantage d’évaluer la fonctionnalité des récepteurs ciblés, voire de tester directement le médicament lorsque la cible n’a pu être confirmée, en l’absence de tissu tumoral facilement accessible par exemple.

Pour les anticorps monoclonaux, la problématique est quelque peu plus complexe car il s’agit de plus grosses molécules, certes plus faciles à marquer avec un traceur, mais dont la diffusion dans la tumeur est plus difficile et plus lente. De ce fait, pour évaluer la pharmacodynamique intra-tumorale, il est nécessaire de prévoir un traceur à longue demi-vie. Pour autant, l’internalisation des récepteurs après fixation entraine la dégradation du traceur et complique la donne. Par ailleurs, l’existence de récepteurs sur les tissus sains peut perturber l’identification des cibles tumorales par un bruit de fond trop important. Il peut ainsi être parfois nécessaire d’injecter l’anticorps monoclonal « froid » avant l’examen, pour saturer les récepteurs, et dans un deuxième temps, d’injecter l’anticorps marqué.

Les auteurs reviennent plus en détails sur les principaux résultats publiés, le plus souvent chez l’animal, et pour quelques essais, chez l’homme (notamment avec le bevacizumab qui pour l’heure n’a jamais pu bénéficier d’un test compagnon permettant de sélectionner les patients). Dans certains essais, le niveau de fixation du bevacizumab marqué au niveau de la tumeur a ainsi pu être corrélé à une meilleure PFS et une meilleure OS.

De la même façon, on note avec l’erlotinib marqué, une meilleure efficacité du traitement chez les patients ayant un haut niveau de fixation.

Cette revue revient en détails sur les essais, le plus souvent précliniques, qui ont été publiés au cours des dix dernières années, concernant une technique d’imagerie dont le concept peut en effet sembler particulièrement pertinent, et permettre d’améliorer encore le caractère personnalisé de nos traitements.

 

Reference

Personalizing NSCLC therapy by characterizing tumors using TKI-PET and immuno-PET.

Bahce I, Yaqub M, Smit EF, Lammertsma AA, van Dongen GA, Hendrikse NH.

Lung Cancer 2017; 107 : 1-13

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Thématiques : Épidémiologie, Prévention
Revue : British Journal of Cancer