British Journal of Cancer

Mutations EGFR ou KRAS et translocation ALK-EML4 et expression de PD1 ou PDL1

Mode d'évaluation :
1 point : les articles apportant des connaissances réellement nouvelles par rapport à la littérature;

2 points : les études contribuant, notamment pour les essais thérapeutiques, à l'apport d'un niveau de preuve A (méta-analyse ou essais randomisés de phase III portant sur un grand nombre de malades) ou B (essais randomisés à effectifs réduits (B1) ou études prospectives ou rétrospectives (B2);

3 points : les études susceptibles de modifier les pratiques.
janvier 2015

Immunothérapie, Thérapeutique ciblée, Biomarqueurs / Facteurs pronostiques et/ou prédictifs

Existe-t-il un lien entre l’expression de PD1 et PDL1 et le phénotype moléculaire des tumeurs ? C’est la question que pose cette étude rétrospective italienne qui porte sur 125 cancers bronchiques non à petites cellules métastatiques (en majorité des adénocarcinomes) qui réunit 56 patients mutés EGFR, 29 KRAS, 10 translocations ALK-EML4 et 30 EGFR/KRAS/ALK sauvages dont les tumeurs primitives ou les métastases ont été testés en immunohistochimie PD1 et PDL1. 

Expression de PD1

L’expression de PD1 a pu être évaluée sur 122/125 échantillons : Le tiers ce ceux ci ont été considérés comme positifs (++ ou +++).  Ces positifs étaient le plus souvent mais de façon non significative des hommes qui avaient un adénocarcinome. Le tabagisme actif et les mutations KRAS étaient significativement associés. EGFR et ALK ne l’étaient pas.

Expression de PDL1

L’expression de PDL1 a pu être évaluée sur 123/125 échantillons : elle était significativement associée avec le type histologique adénocarcinome et plus fréquente chez les femmes et les anciens et non fumeurs. Le statut EGFR était très fortement associé avec le fait d’être PDL1 positifs.

Expression de PD1 et PDL1 et réponse aux inhibiteurs de la tyrosine kinase de l’EGFR

Du fait de ces associations, il était intéressant de voir si les patients PD1 +, plus fréquemment KRAS mutés, ou les patients PDL1+, plus fréquemment EGFR mutés avaient ou non une réponse aux inhibiteurs de l’EGFR corrélée au statut PD1 ou PDL1 :

-       Aucune différence d’efficacité (réponse, TTP et survie) n’a été observée entre les PD1 positifs ou négatifs traités par erlotinib ou gefitinib.

-       En revanche, chez les patients PDL1 positifs ces 3 paramètres étaient significativement supérieurs.

Ces résultats particulièrement intéressants ont été obtenus à partir d’une étude rétrospective et doivent donc être confirmés. S’ils le sont, on peut supposer que, - si on admet que l’expression de PD1 et PDL1 est bien prédictive de l’efficacité de ces traitements -, le statut mutationnel pourra aider dans l’avenir au choix d’un checkpoint inhibiteur.

Reference

PD-1 and PD-L1 expression in molecularly selected non-small-cell lung cancer patients.

D'Incecco A, Andreozzi M, Ludovini V, Rossi E, Capodanno A, Landi L, Tibaldi C, Minuti G, Salvini J, Coppi E, Chella A, Fontanini G, Filice ME, Tornillo L, Incensati RM, Sani S, Crinò L, Terracciano L, Cappuzzo F.

Br J Cancer 2015; 112 : 95-102.

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Thématiques : Épidémiologie, Prévention
Revue : British Journal of Cancer