Lancet oncology

Traitements anticoagulants chez les patients atteints de cancer : de nouvelles recommandations.

Mode d'évaluation :
1 point : les articles apportant des connaissances réellement nouvelles par rapport à la littérature;

2 points : les études contribuant, notamment pour les essais thérapeutiques, à l'apport d'un niveau de preuve A (méta-analyse ou essais randomisés de phase III portant sur un grand nombre de malades) ou B (essais randomisés à effectifs réduits (B1) ou études prospectives ou rétrospectives (B2);

3 points : les études susceptibles de modifier les pratiques.
octobre 2016

Anticoagulants

La prise en charge du risque thrombo-embolique chez les patients cancéreux, en terme de prévention primaire et secondaire, a fait l’objet de recommandations internationales dont les plus récentes émanaient de l’ASCO  (cliquer ici). L’objet de la publication actuelle rapportée par Dominique Farge et al.  au nom d’un groupe d’experts internationaux académique est de réévaluer les guidelines en incluant la problématique des anticoagulants directs, dans la mesure où en 2015, on estimait que cette classe thérapeutique avait été prescrite à 20% des patients ayant un cancer aux USA, sans aucune preuve solide pour valider cette pratique. Il s’agit d’une question très importante en oncologie car les épisodes de TVP/EP constituent la deuxième cause de décès chez les patients ayant un cancer.

Il s’agit d’un très gros travail qui s’intéresse à toutes les situations rencontrées en pratique clinique chez nos patients cancéreux, les complications de cathéters centraux, les récidives sous traitement anticoagulant, les paramètres cliniques et biologiques (NFS perturbées, insuffisance rénale…).

Il est bien évident qu’on ne peut reprendre les recommandations point par point dans une synthèse mais retenons toutefois que les traitements dont l’efficacité est la mieux démontrée restent les HBPM pendant au moins 3 mois. Néanmoins les données disponibles laissent penser que les anticoagulants directs ne sont pas inferieurs aux AVK dans les traitements des TVP chez les patients cancéreux. Il manque cependant des données plus solides quant à la dose optimale chez ces patients, à la tolérance et aux potentielles interactions avec les traitements anticancéreux. Les réponses devraient être disponibles prochainement car 35 essais sont en cours pour comparer les HBPM aux anticoagulants directs.

 

 

Reference

International clinical practice guidelines including guidance for direct oral anticoagulants in the treatment and prophylaxis of venous thromboembolism in patients with cancer.

Farge D, Bounameaux H, Brenner B, Cajfinger F, Debourdeau P, Khorana AA, Pabinger I, Solymoss S, Douketis J, Kakkar A.

Lancet Oncol 2016; 17 : e452-e466

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Thématiques : Épidémiologie, Prévention
Revue : British Journal of Cancer