Journal of Thoracic Oncology

Une importante série de papillomes trachéo-bronchiques solitaires.

Mode d'évaluation :
1 point : les articles apportant des connaissances réellement nouvelles par rapport à la littérature;

2 points : les études contribuant, notamment pour les essais thérapeutiques, à l'apport d'un niveau de preuve A (méta-analyse ou essais randomisés de phase III portant sur un grand nombre de malades) ou B (essais randomisés à effectifs réduits (B1) ou études prospectives ou rétrospectives (B2);

3 points : les études susceptibles de modifier les pratiques.
avril 2012

Tumeurs rares, Endoscopie bronchique et pleurale

Cette importante étude rétrospective monocentrique grecque part d’une base de donnée électronique d’endoscopies effectuées chez plus de 36 000 patients examinés dans un hôpital universitaire dont le secteur très vaste est estimé à 2,5 millions de personnes. Parmi ceux-ci 32 patients ont un papillome.

Les données de ce fichier sont confrontées à celles de la littérature issues d’une interrogation PubMed portant sur 69 cas de papillomes solitaires comparables.

  • L’incidence représente 3,95 cas/105 patients/an.
  • 23/32 étaient de sexe masculin (âge médian 61 ans) et 9 de sexe féminin (âge médian 44 ans)
  • 21/32 étaient anciens fumeurs
  • La plupart des symptômes étaient une toux, une hémoptysie, de la fièvre et un wheezing (parfois traité comme un asthme) si le siège était sous-glottique.
  • La plupart siégeaient dans la trachée ou les grosses bronches, quelques uns dans le tronc intermédiaire ou la lingula. La réduction de la lumière du conduit aérien était en moyenne de 50%.
  • L’analyse histologique montrait des papillomes de type épidermoïdes (65,6%), glandulaire (18,7%) ou mixtes (15,6%). Une transformation maligne synchrone n’a été observée que chez 5 patients.
  • Le traitement était le plus souvent chirurgical (13 lobectomies, 17 résections économiques).  Un traitement photodynamique  a été appliqué et un patient n’a pas été traité.
  • Le suivi n’a pas montré de récidive mais celui-ci a été limité à 12 mois.
  • Le rôle de l’HPV suspecté dans la littérature comme étant à l’origine de la transformation de quelques papillomes épidermoïdes n’a pas pu être documenté dans cette série.
  • Les données issues des 69 cas comparables sont assez proches de celles rapportées dans cette importante série. 

Reference

Solitary Papillomas of the Lower Airways: Epidemiological, Clinical, and Therapeutic Data during a 22-Year Period and Review of the Literature.

Tryfon S, Dramba V, Zoglopitis F, Iakovidis D, Sakkas L, Kontakiotis T, Galanis N.

J Thorac Oncol. 2012; 7 : 643-8

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Thématiques : Épidémiologie, Prévention
Revue : British Journal of Cancer