Journal of Clinical Oncology

Chez des femmes chinoises pour la plupart non fumeuses, une alimentation riche en soja améliore la survie des cancers broncho-pulmonaires.

Mode d'évaluation :
1 point : les articles apportant des connaissances réellement nouvelles par rapport à la littérature;

2 points : les études contribuant, notamment pour les essais thérapeutiques, à l'apport d'un niveau de preuve A (méta-analyse ou essais randomisés de phase III portant sur un grand nombre de malades) ou B (essais randomisés à effectifs réduits (B1) ou études prospectives ou rétrospectives (B2);

3 points : les études susceptibles de modifier les pratiques.
mars 2013

Épidémiologie, Prévention

Les auteurs de cet article ont récemment rapporté une association inverse chez les femmes non fumeuses entre le risque de cancer broncho-pulmonaire et l’alimentation riche en soja. Le soja agirait ici comme un modulateur de la sécrétion œstrogénique, elle même impliquée dans la carcinogénèse pulmonaire (http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/23097255).

Cette étude explore l’impact  d’une alimentation riche en soja préalable au diagnostic et la survie des cancers broncho-pulmonaires chez la femme.

Dans une cohorte prospective chinoise de 74 941 femmes de Shangai, 469 cas incidents de cancers broncho-pulmonaires ont été identifiés entre 1997 et 2010. Parmi ces cas, 25 ont été exclus pour données manquantes ; il restait donc 444 cas qui ont été inclus dans ce projet.

Leur moyenne d’âge était de 66,3 ans, 92% étaient non fumeuses. Pendant un suivi médian de 36 mois, 318 décès dont 301 liés au cancer ont été identifiés.

Un apport élevé de soja était associé avec une meilleure survie ajustée sur toute une série de facteurs (âge, niveau d’éducation, tabagisme, BMI, ménopause ou non,  antécédents familiaux de cancer broncho-pulmonaire au premier degré, apport total en calories, fruits et légumes en dehors du soja).  Après ajustement au stade tumoral et au traitement reçu chez les 301 patientes pour les quelles ces données étaient disponibles, l’effet était encore plus important. Il était également plus important chez les non fumeuses.

Ces conclusions qui demandent probablement à être validées prospectivement ne s’appliquent qu’à des femmes chinoises, pour la grande majorité non fumeuses et n’utilisant que peu une hormonothérapie post-ménopausique. Il serait intéressant de voir dans l’avenir si elles s’appliqueraient à d'autres populations.  

Reference

Prediagnosis Soy Food Consumption and Lung Cancer Survival in Women

Gong Yang, Xiao-Ou Shu, Hong-Lan Li, Wong-Ho Chow, Wanqing Wen, Yong-Bing Xiang, Xianglan Zhang, Hui Cai, Bu-Tian Ji, Yu-Tang Gao, and Wei Zheng

J Clin Oncol, in press

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Thématiques : Épidémiologie, Prévention
Revue : British Journal of Cancer