Lung Cancer

Chirurgie des carcinomes neuro-endocrines

Mode d'évaluation :
1 point : les articles apportant des connaissances réellement nouvelles par rapport à la littérature;

2 points : les études contribuant, notamment pour les essais thérapeutiques, à l'apport d'un niveau de preuve A (méta-analyse ou essais randomisés de phase III portant sur un grand nombre de malades) ou B (essais randomisés à effectifs réduits (B1) ou études prospectives ou rétrospectives (B2);

3 points : les études susceptibles de modifier les pratiques.
septembre 2013

Tumeurs neuro-endocrines, Chirurgie

Cette étude rétrospective bicentrique française a repris l’ensemble des carcinomes neuroendocrines de haut grade opérés sur une période d’une vingtaine d’années. Parmi 625 patients qui présentaient un carcinome à grandes cellules, 155 avaient un carcinomes neuroendocrine de haut grade.

Si l’on compare ces 155 cas aux cancers à grandes cellules non neuroendocrines, on observe assez peu de différences : un peu plus de T1 et de résections R0 mais de façon non significative et significativement davantage de complications post-opératoires.

Les taux de survie globale n’étaient pas significativement différents entre les groupes : la médiane de survie était de 25 mois et le taux de survie à 5 ans de 34,3% pour les carcinomes neuroendocrines versus 27 mois et 37,6% pour les autres cancers à grandes cellules. Il en était de même pour les cancers sans extension ganglionnaire. Peu de différences sont notées en fonction des sous-groupes des tumeurs neuroendocrines, pures ou combinées. Les données concernant la chimiothérapie pré ou post-opératoire ne sont pas exploitables dans cette étude rétrospective puisqu’on ne sait pas bien sur quels critères ont été administrés de tels traitements.

Finalement, le point essentiel à retenir de ce travail qui porte sur un grand nombre de cas d’une tumeur rare est qu’un tiers des patients opérables dépassent 5 ans de survie. Même s’il s’agit probablement de patients sélectionnés, cela prouve en tout cas que la chirurgie chaque fois qu’elle est possible doit être discutée, et cela même pour les formes étendues puisqu’il y avait dans cette série près de 30% de stades III. 

Reference

High grade neuroendocrine lung tumors: Pathological characteristics, surgical management and prognostic implications.

Grand B, Cazes A, Mordant P, Foucault C, Dujon A, Guillevin EF, Barthes Fle P, Riquet M.

Lung Cancer 2013; 81 : 404-9.

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Thématiques : Épidémiologie, Prévention
Revue : British Journal of Cancer