Journal of Thoracic Oncology

Crizotinib et métastases cérébrales (suite)

Mode d'évaluation :
1 point : les articles apportant des connaissances réellement nouvelles par rapport à la littérature;

2 points : les études contribuant, notamment pour les essais thérapeutiques, à l'apport d'un niveau de preuve A (méta-analyse ou essais randomisés de phase III portant sur un grand nombre de malades) ou B (essais randomisés à effectifs réduits (B1) ou études prospectives ou rétrospectives (B2);

3 points : les études susceptibles de modifier les pratiques.
avril 2013

Thérapeutique ciblée, Traitement des stades IV, Radiothérapie / Radiofréquence

Une femme de 56 ans non fumeuse présente une adénopathie susclaviculaire gauche révélatrice d’un cancer bronchique non à petites cellules peu différencié du lobe supérieur gauche associé à des adénopathies médiastinales. Il n’y avait alors pas de métastases, notamment cérébrales. Elle est classée T1N3MO et reçoit une chimioradiothérapie.

Vingt mois après la fin de celle-ci, elle présente une métastase cérébrale isolée qui est traitée pas radiothérapie stéréotaxique. Quatre mois plus tard, elle présente de multiples ganglions médiastinaux et une récidive in situ de la métastase cérébrale traitée. La recherche de mutations EGFR est négative mais il existe un réarrangement ALK. Un traitement oral par 250 mg matin et soir de crizotinib est alors entrepris. A 3 semaines, la métastase cérébrale est déjà en régression et les adénopathies médiastinales ont totalement régressé. A 11 mois, la métastase cérébrale avait également complétement régressé. La patiente reçoit toujours du crizotinib sans signe de récidive.

 

Avant hier nous rapportions sur ce site la publication de 2 cas français dans les quels, à l’inverse de celui-ci l’ensemble des lésions non cérébrales régressaient sous crizotinib alors que les lésions cérébrales progressaient. La différence essentielle entre ces cas  est que, dans le cas rapporté ici, une radiothérapie cérébrale a précédé l’administration de crizotinib.  Ceci suggère que celle-ci a modifié la pénétration cérébrale du crizotinib comme  l‘éditorial qui accompagne ces articles  en fait l'hypothèse (http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/23486263).   

Dans l’état actuel des connaissances, et en attendant des études portant sur davantage de malades,  chez les patients qui ont un réarrangement ALK et qui  présentent des métastases cérébrales, il semble donc préférable de faire précéder le crizotinib d’une radiothérapie encéphalique. 

Reference

Rapid Response of Brain Metastasis to Crizotinib in a Patient with ALK Rearrangement-Positive Non-Small-Cell Lung Cancer.

Kaneda H, Okamoto I, Nakagawa K.

J Thorac Oncol 2013; 8 : e32-3. 

62 lectures

Coup de ♥ du mois

Risque de cancer du poumon chez les mineurs exposés à de faible taux de radon

novembre 2015

Si les données concernant les expositions à de fortes concentrations de radon sont bien connues,...

Lire la suite
Thématiques : Épidémiologie, Prévention
Revue : British Journal of Cancer