European Respiratory Journal

Effet de la chimiothérapie sur la survie des mésothéliomes

Mode d'évaluation :
1 point : les articles apportant des connaissances réellement nouvelles par rapport à la littérature;

2 points : les études contribuant, notamment pour les essais thérapeutiques, à l'apport d'un niveau de preuve A (méta-analyse ou essais randomisés de phase III portant sur un grand nombre de malades) ou B (essais randomisés à effectifs réduits (B1) ou études prospectives ou rétrospectives (B2);

3 points : les études susceptibles de modifier les pratiques.
juillet 2012

Mésothéliomes

Les progrès dans la chimiothérapie du mésothéliome ont-ils un impact sur la survie dans une population non sélectionnée ? Pour répondre à cette question les auteurs ont examinés les données du Netherlands National Cancer Registry (NNCR) recueillies de façon prospective entre 1995 et 2006.

Au total 4731 patients atteints de mésothéliomes malins de la plèvre ou du péritoine (5,6%) étaient inclus dans ce registre.  Il s’agissait de 87% d’hommes d’âge médian 68 ans.

Ils n’étaient traités par chimiothérapie que dans 8% des cas entre 1995 et 1998 et dans 36% des cas dans la période 2005-06, les sujets âgés étant moins traités (11% de 70 à 79 ans et 3% ≥80 ans).

Un programme d’accès au pemetrexed a été introduit en Hollande en 2004 (181 patients de 12 centres) et cette drogue y a été enregistrée à la fin de 2005, devenant un standard à partir de 2006.

Entre les périodes 1995-1998 et 2005-2006, les médianes de survie ne varient pas chez les patients qui ne recevaient pas de chimiothérapie mais augmentaient de façon significative chez les patients qui recevaient une chimiothérapie (cf tableau ci-dessous) :

 

1995-1998

2005-2006

p

Survie globale (mois)

7,1

9,2

 

Médiane de survie des malades non traités par chimiothérapie (mois)

6,8

7,1

0,125

Survie à 2 ans des malades non traités par chimiothérapie (%)

11

11

Médiane de survie des malades traités par chimiothérapie (mois)

10,1

13,3

0,002

Survie à 2 ans des malades traités par chimiothérapie (%)

16

22

Il semble donc bien, mais ce n’est qu’une hypothèse, que l’accroissement de l’usage de la chimiothérapie soit susceptible d’expliquer l’amélioration de la survie constatée dans ce registre.  

Reference

Population-based survival for malignant mesothelioma after introduction of novel chemotherapy.

Damhuis RA, Schroten C, Burgers JA.

Eur Respir J 2012; 40: 185–189

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Thématiques : Épidémiologie, Prévention
Revue : British Journal of Cancer