European Journal of Cancer

Il faut mettre en place une approche globale et intégrée de la politique du cancer du poumon en Europe.

Mode d'évaluation :
1 point : les articles apportant des connaissances réellement nouvelles par rapport à la littérature;

2 points : les études contribuant, notamment pour les essais thérapeutiques, à l'apport d'un niveau de preuve A (méta-analyse ou essais randomisés de phase III portant sur un grand nombre de malades) ou B (essais randomisés à effectifs réduits (B1) ou études prospectives ou rétrospectives (B2);

3 points : les études susceptibles de modifier les pratiques.
novembre 2022

Épidémiologie, Diagnostic précoce, Aspects médico-économiques

Cet article, écrit par un certain nombre d’experts de quelques pays qui sont malheureusement loin de représenter la totalité des états européens, part des constatations suivantes :  

  • Alors que le cancer broncho-pulmonaire cause en Europe plus de 380 000 décès par an (c'est à dire un cinquième de tous les décès dus au cancer),
  • Alors que 29% des européens fument et lors que le tabac continue à représenter dans 80% des cas la cause de ce cancer, 
  • Alors qu’appataissent de nouvelles étiologies telles que la pollution de l’air que nous respirons  ou l’exposition aux polluants professionnels,  
  • Alors qu’il est à l’origine de 15% des coûts du cancer en Europe et du quart de la baisse de productivité liée aux décès prématurés liés aux cancers, 
  • Alors qu’il a été l’objets d’avancées diagnostiques et thérapeutiques considérables durant ces dernières années, 
  • Alors que la mortalité diminue chez l’homme mais continue à augmenter chez la femme, 

ce cancer, paradoxalement, est peu cité dans les plans successifs et ne fait pas partie des priorités dans la lutte anti-cancer. 

Alors que faut-il faire ? Plusieurs pistes sont suggérées telles que : 

  • Des programmes éducatifs  pour lutter contre les a priori de ceux qui ont moins de sympathie pour les malades atteints de cancer broncho-pulmonaire que pour les autre malades atteints de cancer parce qu’ils jugent ceux-ci responsables de leur maladie. De tels programmes doivent aussi augmenter la connaissance du public sur les symptômes qui doivent alerter, souvent aussi la connaissance de certains médecins généralistes ou le fatalisme de beaucoup de confrères  qui freine la prise en charge raide. 
  • Le dépistage doit de façon urgente s’implanter en Europe. Son efficacité est maintenant bien établie. Il est complémentaire du sevrage tabagique dont il est démontré qu’il augmente l’efficacité. Il doit cibler préférentiellement les fumeurs et anciens fumeurs des milieux défavorisés mais aussi s’étendre aux populations exposés à l’amiante et à d’autres carcinogènes. 
  • La lutte contre les disparités sociales  d’accès aux soins, et plus particulièrement à des soins de qualité,  c'est à dire organisés et multidisciplinaire s’impose plus que jamais. 

Certains lecteurs vont peut-être penser que cet article ne nous apprend rien de nouveau et ne mérite donc pas de figurer parmi les articles commentés sur ce site. Si nous avons choisi de le commenter, c’est parce qu’il nous apparait comme la « feuille de route » d’une action de communication à la quelle nous devrions tous participer. 

 

Reference

The need for a comprehensive and integrated approach to lung cancer policy in Europe.

Racovita M, Wheeler E, Wait S, Albreht T, Baird AM, Jassem J, McNamara A, Novello S, Radu-Loghin C, van Meerbeeck JP.

Eur J Cancer 2022; 175 : 54-59

88 lectures

Coup de ♥ du mois

Risque de cancer du poumon chez les mineurs exposés à de faible taux de radon

novembre 2015

Si les données concernant les expositions à de fortes concentrations de radon sont bien connues,...

Lire la suite
Thématiques : Épidémiologie, Prévention
Revue : British Journal of Cancer