New England Journal of Medicine

La valeur pronostique et prédictive de l’expression de ERCC1 non confirmée.

Mode d'évaluation :
1 point : les articles apportant des connaissances réellement nouvelles par rapport à la littérature;

2 points : les études contribuant, notamment pour les essais thérapeutiques, à l'apport d'un niveau de preuve A (méta-analyse ou essais randomisés de phase III portant sur un grand nombre de malades) ou B (essais randomisés à effectifs réduits (B1) ou études prospectives ou rétrospectives (B2);

3 points : les études susceptibles de modifier les pratiques.
mars 2013

Traitement péri-opératoire, Biomarqueurs / Facteurs pronostiques et/ou prédictifs

En 2006, une étude française réalisée à partir des malades de IALT montrait que, chez les patients opérés d’un cancer bronchique non à petites cellules , l’expression de ERCC1 avait une valeur pronostique et prédictive : les patients qui ne recevaient pas de chimiothérapie vivaient plus longtemps quand leur tumeur était ERCC1 positive et seuls les patients  ERCC1 négatifs bénéficiaient de la chimiothérapie adjuvante (http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/16957145).

L’étude actuelle a été menée dans le but de confirmer ces données. Elle porte sur des échantillons tumoraux de IALT, de l’étude CALGB 9633 et de l’étude JBR10, trois études qui ont comparé une chimiothérapie adjuvante à l’absence de chimiothérapie adjuvante. Les immunohistochimie étaient réalisées à partir d’un anticorps monoclonal de souris dirigé contre ERCC1. Les lectures et colorations ont été effectuées indépendamment pour une partie de la cohorte IALT et pour les cohortes JBR10 et CALGB.

Sur cette nouvelle cohorte, les survies des patients dont la tumeur était ERCC1 négative ne différaient pas selon qu’ils étaient dans le groupe chimiothérapie ou dans le groupe contrôle. Par ailleurs, les patients ERCC1 positifs semblaient avoir un bénéfice de la chimiothérapie sans que la valeur prédictive ne soit significative.

L’anticorps qui avait été testé dans la première cohorte IALT et qui avait montré un taux de 44% de tumeurs ERCC1 positives n’étant plus disponible, c’est un nouvel anticorps qui a été testé sur cette même cohorte issue de IALT : il y avait cette fois 77% de positifs.

Compte tenu de ces résultats, 16 anticorps disponibles pour la détection de ERCC1 ont été testés : aucun n’a pu mettre en évidence, parmi les 4 protéines isoformes,  la protéine susceptible de prévoir une résistance au cisplatine.  

Reference

ERCC1 isoform expression and DNA repair in non-small-cell lung cancer.

Friboulet L, Olaussen KA, Pignon JP, Shepherd FA, Tsao MS, Graziano S, Kratzke R, Douillard JY, Seymour L, Pirker R, Filipits M, André F, Solary E, Ponsonnailles F, Robin A, Stoclin A, Dorvault N, Commo F, Adam J, Vanhecke E, Saulnier P, Thomale J, Le Chevalier T, Dunant A, Rousseau V, Le Teuff G, Brambilla E, Soria JC.

N Engl J Med. 2013; 368 : 1101-10. 

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Thématiques : Épidémiologie, Prévention
Revue : British Journal of Cancer