Journal of Clinical Oncology

Encore des données sur KRAS.

Mode d'évaluation :
1 point : les articles apportant des connaissances réellement nouvelles par rapport à la littérature;

2 points : les études contribuant, notamment pour les essais thérapeutiques, à l'apport d'un niveau de preuve A (méta-analyse ou essais randomisés de phase III portant sur un grand nombre de malades) ou B (essais randomisés à effectifs réduits (B1) ou études prospectives ou rétrospectives (B2);

3 points : les études susceptibles de modifier les pratiques.
juin 2013

Traitement péri-opératoire, Biomarqueurs / Facteurs pronostiques et/ou prédictifs

Dans une revue générale récente (/faut-il-chez-les-patients-n1-3-biopsier-demblee-les-ganglions-du-mediastin)  il était indiqué que chez les patients de 4 essais randomisés de chimiothérapie adjuvante,  les mutations KRAS n’avaient pas de valeur pronostique. Cet article nous apporte des données complémentaires car plus détaillées  obtenues à partir de 3533 patients de la database  LACE (Lung Adjuvant Cisplatin Evaluation) provenant de 4 essais : IALT, ANITA,  JBR 10, et CALGB 9633. Parmi ceux-ci, le statut mutationnel était connu pour 1543 d’entre eux (44%). Trois cent (19%) présentaient une mutation sur le codon 12 (n = 275),  le codon 13 (n = 24) ou le codon 14 n = 1).

Aucune corrélation entre le statut mutationnel KRAS d’une part et la PFS et la survie globale d’autre part n’a été identifiée chez les témoins. La mutation KRAS n’a donc aucune valeur pronostique.

Aucun effet prédictif n’a pu de même être mis en évidence chez les patients non mutés ou atteint d’une mutation du codon 12.

En revanche, l’existence d’une mutations du codon 13  semble associé à un pronostic significativement  aggravé par la mise en œuvre d’une chimiothérapie adjuvante.

Les patients du groupe contrôle porteurs d’une mutation semblaient avoir un taux de seconds cancers plus élevé, ce qui n’était pas le cas des patients traités.

Deux notions intéressantes à retenir :

  1. le fait que les 24 patients présentant une mutation du codon 13 auraient une survie plus courte lorsqu’ils reçoivent une chimiothérapie adjuvante. Mais il s’agit d’un petit nombre de patients et ces résultats doivent être confirmés.
  2. Le fait que les patients du groupe contrôle, porteurs d’une mutation, auraient un taux de seconds cancers plus élevé, et devraient donc peut-être être davantage surveillés.

En tout cas le statut KRAS n’a aucune utilité pour la décision d’un éventuel traitement adjuvant.

Reference

Pooled Analysis of the Prognostic and Predictive Effects of KRAS Mutation Status and KRAS Mutation Subtype in Early-Stage Resected Non-Small-Cell Lung Cancer in Four Trials of Adjuvant Chemotherapy.

Shepherd FA, Domerg C, Hainaut P, Jänne PA, Pignon JP, Graziano S, Douillard JY, Brambilla E, Le Chevalier T, Seymour L, Bourredjem A, Teuff GL, Pirker R, Filipits M, Rosell R, Kratzke R, Bandarchi B, Ma X, Capelletti M, Soria JC, Tsao MS.

J Clin Oncol 2013; 31 : 2173-81.

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