Annals of Oncology

L’expression de PDL1des CBNPC opérés n’est ni pronostique ni prédictive de l’effet de la chimiothérapie adjuvante.

Mode d'évaluation :
1 point : les articles apportant des connaissances réellement nouvelles par rapport à la littérature;

2 points : les études contribuant, notamment pour les essais thérapeutiques, à l'apport d'un niveau de preuve A (méta-analyse ou essais randomisés de phase III portant sur un grand nombre de malades) ou B (essais randomisés à effectifs réduits (B1) ou études prospectives ou rétrospectives (B2);

3 points : les études susceptibles de modifier les pratiques.
février 2017

Immunothérapie, Traitement péri-opératoire, Biomarqueurs / Facteurs pronostiques et/ou prédictifs, Chirurgie

L’immunohistochimie PDL1 est prédictive de l’activité des anti PD1 et anti PDL1 dans les cancers bronchiques non à petites cellules mais est-elle pronostique ?

Les auteurs de cet article ont voulu répondre à cette question pour les tumeurs opérées, à partir d’une base de données du Lung Adjuvant Cisplatin Evaluation Biomarker (LACE-Bio) collaborative group, une vaste cohorte de patients ayant participé à 4 grands essais de chimiothérapie adjuvante, IALT, ANITA, JBR 10 et CALGB 9633. Cette étude porte uniquement sur les tissus de 1008 des 1608  malades de IALT,  JBR 10 et CALGB 9633 pour lesquels  suffisamment de matériel était disponible. L’anticorps Ventana était utilisé pour rechercher une fixation sur les cellules tumorales et les cellules immunitaires infiltrant la tumeur. Les anatomopathologistes ont effectué cette lecture sans connaître les données cliniques.

Au total 982 tumeurs de cancers bronchiques non à petites cellules étaient disponibles pour cette analyse et le suivi médian des malades était de 5,3 ans. Les caractéristiques des patients inclus dans cette série et des non inclus par manque de matériel étaient réparties de façon identique à l’exception du PS et du TNM : davantage de patients exclus avaient un PS=0 ou étaient classés N0. 

Parmi ces patients, les pourcentages de cellules tumorales supérieurs à 1%, 25% et 50% étaient respectivement de 32, 20,8 et 14,3%. Ceux de cellules immunitaires supérieurs à 1%, 10% et 25% étaient respectivement de 38,7, 31,4 et 15,1%.

En analyse multivariée, l’expression de PDL1 sur les cellules tumorales ou sur les cellules immunes n’était liée ni au sexe, ni à l’âge, au type de chirurgie au T, au N ou au stade. En analyse univariée, l’expression tumorale et immunitaire était plus fréquente dans les cancers épidermoïdes et les tumeurs indifférenciées. Cette expression était moins fréquente, sans atteindre la significativité dans les tumeurs mutées EGFR mais significativement davantage dans les tumeurs mutées KRAS.

Quelque soit le seuil choisi, et qu’il s’agisse de la tumeur ou du tissu immunitaire, aucune valeur pronostique n’a pu être objectivée, ni pour la survie globale, ni pour la survie sans récidive. De même l’expression de PDL1 n’était pas prédictive du bénéfice de la chimiothérapie adjuvante.

 

 

 

Reference

PD-L1 protein expression assessed by immunohistochemistry is neither prognostic nor predictive of benefit from adjuvant chemotherapy in resected non-small cell lung cancer.

Tsao MS, Le Teuff G, Shepherd FA, Landais C, Hainaut P, Filipits M, Pirker R, Le Chevalier T, Graziano S, Kratze R, Soria JC, Pignon JP, Seymour L, Brambilla E.

Ann Oncol 2017 [Epub ahead of print]

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Thématiques : Épidémiologie, Prévention
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