Journal of Thoracic Oncology

Dans une population non sélectionnée, non seulement la chimiothérapie prolonge la survie mais elle améliore aussi la qualité de vie.

Mode d'évaluation :
1 point : les articles apportant des connaissances réellement nouvelles par rapport à la littérature;

2 points : les études contribuant, notamment pour les essais thérapeutiques, à l'apport d'un niveau de preuve A (méta-analyse ou essais randomisés de phase III portant sur un grand nombre de malades) ou B (essais randomisés à effectifs réduits (B1) ou études prospectives ou rétrospectives (B2);

3 points : les études susceptibles de modifier les pratiques.
décembre 2012

Thérapeutique ciblée, Traitement des stades IV, Qualité de vie / Soins palliatifs, Effets secondaires des médicaments

Les résultats de l’étude de phase III TORCH (Tarceva or chimiothérapie), conçue il y a plus de 6 ans, ont été analysés sur ce site il y a 6 mois (/la-majorite-des-patients-qui-presentent-un-cancer-broncho-pulmonaire-souhaitent). Elle comparait dans un bras expérimental un traitement par erlotinib suivi de cisplatine et gemcitabine à la séquence inverse (bras contrôle). Lors de la première analyse intermédiaire le comité de surveillance conseilla l’arrêt de l’essai. Cette décision était justifiée par le fait que la médiane de survie était de 11,6 mois dans le bras standard et de 8,7 mois dans le bras expérimental. Cet essai confirmait donc que dans une population de patients non mutés EGFR la chimiothérapie à base de platine restait le traitement de première ligne de référence.

Voici les résultats de qualité de vie chez les 630/760 patients (315 dans chaque bras) chez lesquels ces données étaient disponibles :

  • les effets attendus de la chimiothérapie (constipation, fatigue, vomissements, neuropathie et alopécie étaient plus nombreux dans le bras chimiothérapie. En revanche de façon attendue les épisodes de diarrhée étaient plus nombreux dans le bras erlotinib.
  • Les symptômes en relation avec le cancer tels que les douleurs (moins de médicaments antalgiques) ou la toux étaient moins fréquents dans le bras chimiothérapie.
  • A l’inverse, chez le petit nombre de patients  présentant une mutation activatrice de l’EGFR tous les symptômes se sont améliorés dans le bras erlotinib.

Rien de bien étonnant dans ces résultats qui ne font que confirmer que non seulement en terme de durée de vie mais aussi de qualité de vie la chimiothérapie est le traitement standard des patients dont le statut mutationnel EGFR est inconnu. 

Reference

Quality of Life Analysis of TORCH, a Randomized Trial Testing First-Line Erlotinib Followed by Second-Line Cisplatin/Gemcitabine Chemotherapy in Advanced Non-Small-Cell Lung Cancer.

Di Maio M, Leighl NB, Gallo C, Feld R, Ciardiello F, Butts C, Maione P, Gebbia V, Morgillo F, Wierzbicki R, Favaretto A, Alam Y, Cinieri S, Siena S, Bianco R, Riccardi F, Spatafora M, Ravaioli A, Felletti R, Fregoni V, Genestreti G, Rossi A, Mancuso G, Fasano M, Morabito A, Tsao MS, Signoriello S, Perrone F, Gridelli C.

J Thorac Oncol 2012; 7 : 1830-1844

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Thématiques : Épidémiologie, Prévention
Revue : British Journal of Cancer