Les adénocarcinomes de plus de 3cm qui comportent un verre dépoli prédominant ont-elles un meilleur pronostiques que les solides ?

Les lésions au verre dépoli de moins de 3cm correspondent souvent à des adénocarcinomes  à prédominance lépidique qui ont une croissance lente, mais qu’en est-il des cancers de plus de 3cm ?

Les auteurs japonais de cette étude ont, pour répondre à cette question, revu 855 patients consécutifs opérés sur une période de 6 ans. Parmi ceux-ci, 118 avaient un stade T2aN0M0 dont 113 avaient eu un scanner à haute résolution et un suivi rigoureux après l’intervention avec un temps de suivi médian de 46 mois; ils ont constitué la population de l’étude et ont été divisés en

-       « solides dominants » (n=88)

-       et « verre dépoli dominant » (n=25).

La grande majorité des malades du deuxième groupe avaient un cancer de type lépidique, aucun n’avait d’extension ganglionnaire alors que le quart des malades présentant des lésions « solides » en avaient et surtout les chiffres de survie étaient significativement (p<0,0001) différents puisque :

-       63/88 des malades ayant des lésions « solides » étaient vivants mais 18 avaient une récidive,

-       alors que 24/25 de ceux qui avant de façon prédominante des lésions en  « verre dépoli » étaient vivants, dont aucun n’avait de signes de récidives.

Enfin, environ le quart des « solides » avaient une mutation de l’EGFR alors que la moitié des patients qui avaient un aspect en verre dépoli avaient une mutation.

Il semble donc bien, à la lecture de cette étude,  que les patients qui ont une lésion en verre dépoli prédominant et dont la tumeur dépasse 3 cm, aient, comme les tumeurs de moins de 3cm en très nettement meilleur pronostic.