Les carcinomes sarcomatoïdes sont fréquemment réfractaires a une bithérapie à base de cisplatine

Cette étude rétrospective monocentrique française porte sur 256 patients consécutifs atteints de cancers bronchiques non à petites cellules étendus dont 178 ont reçu une bithérapie à base de platine associé à de la gemcitabine ou à un taxane (le pemetrexed et le bevacizumab n’avaient pas été enregistrés dans cette indication à cette époque).

Ils ont été classés en réfractaires au platine (25,8%) ou non après une première évaluation effectuée après 2 ou 3 cycles de chimiothérapie.

Les données cliniques et démographiques ne différaient pas entre le groupe des patients réfractaires au cisplatine et celui des patients dont la maladie était contrôlée (âge, sexe,  origine ethnique, PS, stade, nombre et sièges des localisations métastatiques). De façon attendue, la médiane de survie des patients réfractaires était beaucoup plus courte que celle des autres patients (5 vs 14,4 mois, p<0,0001).

Un nombre plus élevé de patients dans le groupe des réfractaires avaient un carcinome sarcomatoïde (5/46, vs 2/132, p = 0,057).

Deux patients (5,2%) étaient mutés EGFR et 3 KRAS (11,1%) versus 7 (9,6%) et 4 (5,7%). Ces différences n’étaient pas significatives.

En analyse multivariée, seule l’histologie sarcomatoïde était prédictive du caractère réfractaire au platine.