Chest

TTF1 : un facteur pronostique et prédictif de la réponse sous TKI.

Mode d'évaluation :
1 point : les articles apportant des connaissances réellement nouvelles par rapport à la littérature;

2 points : les études contribuant, notamment pour les essais thérapeutiques, à l'apport d'un niveau de preuve A (méta-analyse ou essais randomisés de phase III portant sur un grand nombre de malades) ou B (essais randomisés à effectifs réduits (B1) ou études prospectives ou rétrospectives (B2);

3 points : les études susceptibles de modifier les pratiques.
février 2012

Thérapeutique ciblée, Traitement des stades IV, Biomarqueurs / Facteurs pronostiques et/ou prédictifs, Anatomo-pathologie

Le TTF1, un marqueur qui a pris une place essentielle en immunohistochimie, a été décrit comme un facteur pronostique positifs des adénocarcinomes broncho-pulmonaires associé avec la présence de mutations de l’EGFR.

Dans cette étude rétrospective menée à Taiwan parmi près de 2300 adénocarcinomes, 546 patients avaient un stade avancé et du matériel suffisant pour que soit effectuée une recherche de mutations et un immunomarquage TTF1. Cinquante patients ont été exclus du fait de l’association d’un second cancer, 496 (54 % de femmes, âge moyen 62 ans) ont donc été gardés pour cette étude. 

Parmi ces 496 tumeurs, 89% étaient TTF1 positives. Ils ne différaient pas significativement par l’âge, le sexe, le tabagisme, le pourcentage d’amaigrissement, le PS et le stade des patients dont la tumeur était TTF1-. Quatre cent deux ont reçu un inhibiteur de la tyrosine kinase  de l’EGFR  et pour la plupart de la chimiothérapie et les autres une chimiothérapie. La survie médiane était supérieure à 26 mois.

Un certain nombre de données intéressantes peuvent être retirées de cette étude :

  • Les patients TTF1+ avaient un taux de mutations EGFR très supérieur à celui des TTF1- (61,9% vs 32,1%, p<0,01).
  • Les patients TTF1+ avaient une médiane de survie plus longue que celle des TTF1- (27,4 vs 11,8 mois, p=0,01).
  • Chez les patients traités par inhibiteurs de la tyrosine kinase  de l’EGFR, ceux dont la tumeur était mutée et était TTF1 positive avaient la plus longue survie.
  • Chez les mutés, les TTF1 + avaient une plus longue survie que les TTF1  - (8.7 vs 5.7 mois, P = 0.043).
  • Enfin en analyse multivariée le fait que la tumeur soit TTF1- est prédictif d’une courte survie et d’une courte PFS sous inhibiteurs de la tyrosine kinase  de l’EGFR, même en cas de mutation.

Reference

Clinical significance of thyroid transcription factor-1 in advanced lung adenocarcinoma under epidermal growth factor receptor tyrosine kinase inhibitor treatment.

Chung KP, Huang YT, Chang YL, Yu CJ, Yang CH, Chang YC, Shih JY, Yang PC.

Chest 2012; 141 : 420-8

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Thématiques : Épidémiologie, Prévention
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