Journal of Thoracic Oncology

Les membres de l’IASLC prennent-ils en charge le tabagisme de leurs patients ?

Mode d'évaluation :
1 point : les articles apportant des connaissances réellement nouvelles par rapport à la littérature;

2 points : les études contribuant, notamment pour les essais thérapeutiques, à l'apport d'un niveau de preuve A (méta-analyse ou essais randomisés de phase III portant sur un grand nombre de malades) ou B (essais randomisés à effectifs réduits (B1) ou études prospectives ou rétrospectives (B2);

3 points : les études susceptibles de modifier les pratiques.
mai 2013

Épidémiologie, Prévention

Tous ceux qui sont amenés à prendre en charge un patient atteint de cancer broncho-pulmonaire sont persuadés de l’utilité du sevrage tabagique à tous les stades de la maladie. Mais cette question est elle toujours abordée par le médecin qui prend en charge le patient, et de quelle façon ? C’est la question que pose cette enquête menée auprès des 3719 membres de l’IASLC sollicités pour répondre à cette enquête.

Parmi ceux-ci, 1507 (40,5%) ont répondu. Les caractéristiques des répondants n’étaient pas exactement les mêmes que celles des non répondants mais globalement toutes les professions (oncologues médicaux, pneumologues, radiothérapeutes et chirurgiens) et toutes les régions du monde étaient largement représentées.  De même ont répondu à cette enquête des médecins qui avaient des modes d’exercice différents, un âge différent, un tabagisme personnel variable (la majorité était composée de non fumeurs, mais il y avait aussi 24% d’anciens fumeurs et 5% de fumeurs).

Environ 90% des médecins disent interroger les malades lors de la première consultation sur leur tabagisme, 79% lui demandent s’il souhaite arrêter, 81% lui conseillent d’arrêter mais seulement  respectivement 40% et 39% décrivent les principaux traitements  ou engagent un traitement. 

Plus de 90% des médecins interrogés pensaient que la poursuite du tabagisme influe sur l’issue de la maladie et que l’arrêt du tabac est l’un des standard de traitement. En revanche seulement le tiers des médecins pensent avoir une formation correcte en tabacologie et plus de 80% d’entre eux disent qu’ils ont besoin d’une formation.

Bref, tous les répondants à cette enquête étaient parfaitement persuadés de l’utilité de cette démarche, et d’ailleurs seulement 12% l’assimilaient à une perte de temps. Toutefois, si l’intérêt de cette démarche était parfaitement reconnu comme légitime, les médecins disaient manquer de temps et de formation pour la mener à bien. 

Reference

Practice Patterns and Perceptions of Thoracic Oncology Providers on Tobacco Use and Cessation in Cancer Patients.

Warren GW, Marshall JR, Cummings KM, Toll B, Gritz ER, Hutson A, Dibaj S, Herbst R, Dresler C; on behalf of the IASLC Tobacco Control and Smoking Cessation Committee.

J Thorac Oncol 2013; 8 : 543-548.

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Thématiques : Épidémiologie, Prévention
Revue : British Journal of Cancer