Les mésothéliome qui surviennent après un lymphome

Les patients traités par radiothérapie pour un lymphome ont une augmentation considérable du risque de mésothéliome. Le but de cette étude rétrospective monocentrique est d’évaluer plus exactement les caractéristiques cliniques de ces mésothéliomes radioinduits qui surviennent chez des patients qui ont été traité pour un lymphome.

A partir d’un registre prospectif, ont été identifiés 1618 patients consécutifs chez lequel le diagnostic de mésothéliome a été porté en 15 ans dans un grand centre de Boston. Vingt deux d’entre eux (1,3%) ont développé ce mésothéliome après un lymphome, 20 à la suite d’une maladie de Hodgkin et 2 d’un lymphome non hodgkinien. 

Ils ont développé ce mésothéliome après une période de latence de 21 ans. Les caractéristiques des malades étaient les mêmes que celles des patients qui avaient un lymphome lié à l’amiante, à l’exception de leur âge médian qui était nettement  plus jeune (45 vs 64 ans, p<0,001).

De façon attendue, il y avait dans les tumeurs examinées des corps asbestosiques, mais en nombre beaucoup moins élevé que  dans les mésothéliomes liés à l’amiante (15 vs 325 corps asbestosiques, p<0,001). Le type histologique de ces mésothéliomes était le plus souvent  épithélioïde.  Sept avaient des histologies inhabituelles. En analyse multivariée, le sexe féminin, l’âge ≤65 ans, la notion d’une chirurgie macroscopiquement complète et l’histologie épithélioïde étaient des facteurs indépendants de bon pronostic.

Enfin les durées de survie de ces patients étaient significativement plus longues que celles des patients dont le mésothéliome était lié à l’amiante (32,5 vs 12.7 mois, p = 0,018).