Chest

Mieux classer les ganglions du médiastin

Mode d'évaluation :
1 point : les articles apportant des connaissances réellement nouvelles par rapport à la littérature;

2 points : les études contribuant, notamment pour les essais thérapeutiques, à l'apport d'un niveau de preuve A (méta-analyse ou essais randomisés de phase III portant sur un grand nombre de malades) ou B (essais randomisés à effectifs réduits (B1) ou études prospectives ou rétrospectives (B2);

3 points : les études susceptibles de modifier les pratiques.
avril 2017

Imagerie : Radiologie, Chirurgie, Endoscopie bronchique et pleurale

En 2009, l’IASLC a introduit une carte des ganglions intrathoraciques qui devaient être la référence unique destinée à se substituer à toutes les cartes existantes. Ce document est-il maintenant utilisé de façon homogène par tous les spécialistes amenés à prendre en charge le cancer broncho-pulmonaire par exemple les pneumologues réalisant des EBUS, les chirurgiens thoraciques ou les radiologues ? Et lorsque cette carte est utilisée, l’est-elle correctement ?

Pour répondre à ces questions, les auteurs de ce travail ont réalisé une enquête auprès de radiologues, de chirurgiens et de pneumologues auxquels ils ont soumis un questionnaire en ligne comportant 20 questions qui pour 7 d’entre elles portaient sur leur modalité d’exercice, leur spécialité ou la région où ils existaient et les 13 autre étaient basés sur des cas concrets illustrés par des images.

  • Certains de ces cas correspondaient à des questions auxquelles pouvait répondre sans ambiguïté cette carte de l’IASLC comme par exemple la limite entre le médiastin gauche et droit (c’est la paroi gauche de la trachée), ou la limite entre les ganglions paratrachéaux inférieurs gauches et les ganglions aorticopulmonaires (définie par le ligament artériel).  
  • D’autres présentaient des cas plus discutables comme par exemple la distinction entre un ganglion sous-carénaire bas N2 ou un ganglion hilaire N1ou la distinction entre un ganglion cervical bas et un ganglion thoracique haut.

Environ le quart des personnes interrogées (n=337) ont répondu : il s’agissait de 158 radiologues, 102 chirurgiens thoraciques et 77 pneumologues habitués à l’échoendocopie.

Seulement la moitié des répondants utilisent la carte de l’IASLC, allant de 44% pour les radiologues à 56% pour les chirurgiens.

Une disparité importante a été observée concernant les réponses aux questions à propos du siège des ganglions, surtout dans certains territoires.

La conclusion des auteurs est que l’utilisation de cette carte des ganglions qui est pourtant la carte « officielle » émanant de l’IFCT est loin de faire l’unanimité. Un effort vers l’unification des terminologies utilisées doit être fait.   

 

 

Reference

Cross-Disciplinary Analysis of Lymph Node Classification in Lung Cancer on CTScanning.

El-Sherief AH, Lau CT, Obuchowski NA, Mehta AC, Rice TW, Blackstone EH.

Chest 2017; 151 : 776-785

69 lectures

Coup de ♥ du mois

Risque de cancer du poumon chez les mineurs exposés à de faible taux de radon

novembre 2015

Si les données concernant les expositions à de fortes concentrations de radon sont bien connues,...

Lire la suite
Thématiques : Épidémiologie, Prévention
Revue : British Journal of Cancer