Journal of Clinical Oncology

Nivolumab chez les patients prétraités : survie à deux ans des essais Checkmate 017 et 057

Mode d'évaluation :
1 point : les articles apportant des connaissances réellement nouvelles par rapport à la littérature;

2 points : les études contribuant, notamment pour les essais thérapeutiques, à l'apport d'un niveau de preuve A (méta-analyse ou essais randomisés de phase III portant sur un grand nombre de malades) ou B (essais randomisés à effectifs réduits (B1) ou études prospectives ou rétrospectives (B2);

3 points : les études susceptibles de modifier les pratiques.
octobre 2017

Immunothérapie, Traitement des stades IV

Les essais ayant permis l’autorisation de mise sur le marché de Nivolumab en deuxième  ligne démontrant sa supériorité sur le docetaxel  ont été actualisés avec un gel de base au 18 février 2016, permettant d’avoir un suivi minimum de 24.2 mois et ce sont les données à deux ans qui sont rapportées dans cette publication.

Pour mémoire, l’essai Checkmate 017 comparait le nivolumab à 3 mg/kg tous les 14 jours au docetaxel 75 mg/m2 toutes les 3 semaines chez les patients ayant un carcinome épidermoïde localement avancé ou métastatique en deuxième ligne (cliquer ici). L’essai Checkmate 057 avait exactement le même design mais s’adressait aux cancers non épidermoïdes (cliquer ici).

A deux ans, 11% des patients épidermoïdes sont toujours sous traitement par nivolumab, et 12% des patients non épidermoïdes. Aucun patient des bras docetaxel en revanche n’est encore sous traitement à deux ans.

Dans les bras nivolumab, 41% et 46% (des patients épidermoïdes et non épidermoïdes respectivement) ont pu recevoir un traitement ultérieur contre respectivement 32% et 52% des patients dans les bras Taxotere.

Le bénéfice en survie globale qui était noté en faveur du Nivolumab dans chacun des deux essais se maintient avec le temps. On note 23% de patients vivants à 2 ans dans le bras nivolumab dans l’étude Checkmate 017 et 29% dans la Checkmate 057, et pour le bras docetaxel, respectivement 8% et 16%.

Dans l’analyse poolée le profil de toxicité reste en faveur des bras nivolumab en dépit d’un temps de traitement plus long. Aucun nouveau décès toxique n’est signalé dans cette phase de suivi.

Cette publication confirme donc le bénéfice à plus long terme du nivolumab et valide les résultats de la phase I qui avaient été actualisés récemment. Pour les cancers non épidermoïdes, le statut PDL1 confirme son probable intérêt. Chez les patients ayant un niveau d’expression de plus de 50%, la survie à 2 ans est de 48%. Pour les épidermoïdes en revanche, PDL1 ne semble toujours pas discriminant en survie à 2 ans, même en cas de totale négativité.

 

 

 

Reference

Nivolumab Versus Docetaxel in Previously Treated Patients With Advanced Non-Small-Cell Lung Cancer: Two-Year Outcomes From Two Randomized, Open-Label, Phase III Trials (CheckMate 017 and CheckMate 057).

Horn L, Spigel DR, Vokes EE, Holgado E, Ready N, Steins M, Poddubskaya E, Borghaei H, Felip E, Paz-Ares L, Pluzanski A, Reckamp KL, Burgio MA, Kohlhäeufl M, Waterhouse D, Barlesi F, Antonia S, Arrieta O, Fayette J, Crinò L, Rizvi N, Reck M, Hellmann MD, Geese WJ, Li A, Blackwood-Chirchir A, Healey D, Brahmer J, Eberhardt WEE.

J Clin Oncol. 2017 Oct 12  [Epub ahead of print]

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