Journal of Thoracic Oncology

A propos de 125 cas de métastases méningées

Mode d'évaluation :
1 point : les articles apportant des connaissances réellement nouvelles par rapport à la littérature;

2 points : les études contribuant, notamment pour les essais thérapeutiques, à l'apport d'un niveau de preuve A (méta-analyse ou essais randomisés de phase III portant sur un grand nombre de malades) ou B (essais randomisés à effectifs réduits (B1) ou études prospectives ou rétrospectives (B2);

3 points : les études susceptibles de modifier les pratiques.
février 2012

Thérapeutique ciblée, Traitement des stades IV, Radiothérapie / Radiofréquence

Nous observons actuellement, sans doute du fait de l’allongement de survie de certains cas de cancers bronchiques non à petites cellules, davantage de cas de métastases méningées dont l’évolution est en général effroyable.  

Cette étude rétrospective monocentrique menée au Memorial Sloan-Kettering Cancer Center sur une période de 7ans est menée sur 125 patients dont le diagnostic a été porté soit par l’identification de cellules néoplasiques dans le LCR, soit par l’IRM évoquant des images typiques. Un certain nombre d’informations intéressantes peuvent être retenues de cette série, certainement la plus importante de la littérature,  qui porte sur un nombre élevé de patients :

  • le temps médian depuis le diagnostic de cancer bronchique non à petites cellules était de 15 mois,
  • l’existence de métastases cérébrales, antérieures ou actuelles, est notée dans plus de 80% des cas et plus d’un malade sur deux a reçu une radiothérapie cérébrale,
  • un tiers des patients ont des signes d’HIC,
  • la survie moyenne est de 3 mois, un peu supérieure pour les adénocarcinomes. 

Les traitements reçus ont été :

  • une irradiation de l’ensemble du cerveau (45%),
  • une chimiothérapie intra-thécale (6%),
  • une chimiothérapie systémique (16%),
  • un inhibiteur de la tyrosine kinase en général déjà administré avant le diagnostic (15%),
  • ou des soins palliatifs exclusifs (30%).

Seuls les patients aux quels a été proposé une chimiothérapie intra-thécale (attention aux biais car il s’agit seulement de 7/125 patients, donc probablement de malades fortement sélectionnés) et qui présentaient une mutation de l’EGFR ont eu une survie médiane prolongée (18 et 14 mois).

Reference

Leptomeningeal Metastasis from Non-small Cell Lung Cancer: Survival and the Impact of Whole Brain Radiotherapy.

Morris PG, Reiner AS, Szenberg OR, Clarke JL, Panageas KS, Perez HR, Kris MG, Chan TA, Deangelis LM, Omuro AM.

J Thorac Oncol. 2012; 7 : 382-5.

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Thématiques : Épidémiologie, Prévention
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