Qualité de vie dans l’étude KEYNOTE-010

Fabrice Barlési et col. viennent de publier les résultats de qualité de vie issus de l’essai Keynote 010 (cliquer ici). Pour mémoire, cet essai comparait le pembrolizumab (à 2 ou 10 mg/kg) versus docetaxel, chez les patients en deuxième ligne de cancer bronchique non à petites cellules, quelle que soit l’histologie, expresseurs au moins à 1% de PDL1 à la surface des cellules tumorales. Les résultats présentés dans cette publication concernent la qualité de vie des patients par questionnaires auto administrés. L’analyse pré-spécifiée concernait l’évolution des critères de qualités de vie à a 12eme semaine. Trois évaluations étaient proposées :

-EORTC QLQ C30 global Health status

-EORTC QLQ LC13 score composite de toux, dyspnée et douleurs thoraciques

-EQ-5D pour les évaluations visuelles analogiques de statut de santé.

Le taux d’évaluations remplies par les patients était très élevé pour les trois questionnaires quel que soit le bras de traitement. 

Les résultats sont difficiles à rapporter en détails mais on note que

-Les patients sous pembrolizumab à 2 mg/kg rapportent une plus petite réduction des scores de QLQ-C30 GHS/QoL entre la base line et la 12eme semaine (temps estimé pour que la moitié des patients sous docetaxel ait présenté une progression)

-Le bras pembrolizumab 2 mg/kg était celui qui permettait d’obtenir les meilleurs scores fonctionnels et scores symptômes par rapport au docetaxel.

-une amélioration numériquement importante des paramètres de qualité de vie était notée sous pembrolizumab, alors que dans le même temps les paramètres se dégradaient sous docetaxel.

Le suivi ultérieur était plus difficile à évaluer correctement du fait des progressions, altérations de l’état général, toxicités et décès (seul 10% des patients sous docetaxel ont continué à répondre à la semaine 36).

La limite de l’évaluation est l’utilisation d’une échelle datant d’une période où les traitements modernes du cancer n’existaient pas (1994), le fait que l’essai était en ouvert (ce qui peut impacter sur la perception de qualité de vie  par les patients) et la limite dans la durée de l’évaluation.

Ces résultats vont toutefois dans le sens de ce qui avait été montré avec le nivolumab et confirment que la qualité de vie des patients sous inhibiteurs de check point immunitaire apparaît meilleure que sous chimiothérapie par docetaxel.