Journal of Clinical Oncology

A Randomized, Phase II, Biomarker-Selected Study Comparing Erlotinib to Erlotinib Intercalated With Chemotherapy in First-Line Therapy for Advanced Non-Small-Cell Lung Cancer.

Mode d'évaluation :
1 point : les articles apportant des connaissances réellement nouvelles par rapport à la littérature;

2 points : les études contribuant, notamment pour les essais thérapeutiques, à l'apport d'un niveau de preuve A (méta-analyse ou essais randomisés de phase III portant sur un grand nombre de malades) ou B (essais randomisés à effectifs réduits (B1) ou études prospectives ou rétrospectives (B2);

3 points : les études susceptibles de modifier les pratiques.
septembre 2011

Thérapeutique ciblée, Traitement des stades IV, Biomarqueurs / Facteurs pronostiques et/ou prédictifs

Initiée avant les résultats de l’étude IPASS, cette étude multicentrique internationale de phase II randomisée explore à nouveau le concept de l’association concomitante d’un inhibiteurs de la tyrosine kinase  de l’EGFR à la chimiothérapie. Elle s’adresse à des patients non antérieurement traités et dont la tumeur « est positive pour l’EGFR » : il ne s’agit pas des tumeurs mutées mais qui  ont soit une immunohistochimie soit un FISH positifs (relecture centralisée). Une recherche de mutation activatrice de l’EGFR sera également conduite, mais sa positivité n’est pas un critère de sélection (119 patients seulement seront testés, 16 ont une mutation). Une recherche de mutation KRAS est également réalisée chez 135 patients : 29 ont une mutation.

Cent quarante trois patients sont randomisés : 72 reçoivent 150 mg/jour d’erlotinib, les 71 autres carboplatine AUC6 et paclitaxel 200mg/m2, J1, puis erlotinib aux mêmes doses de J2 à J15.  

Les taux de réponse ont été les suivants :

 

Non mutés

Mutés

 

Réponses (%)

Erlotinib

11,6

Erlotinib + chimiothérapie

22,4

Erlotinib

0

67

Erlotinib + chimiothérapie

23

33

 

Taux de contrôle de la maladie (%)

Erlotinib

36

100

Erlotinib + chimiothérapie

68

67

Pour l’ensemble de la population les courbes de survie sans progression sont à la faveur du traitement combiné dans les 6 premiers mois mais se croisent ensuite en faveur de l’erlotinib. Pour les patients ayant une mutation activatrice de l’EGFR, à 6 mois, comme dans l’étude IPASS le taux de survie sans progression est très nettement meilleur dans le bras erlotinib (89 vs 42%) tout comme la médiane de PFS : 18,2 vs 4,9 mois.

Les chiffres de survie globale enfin sont rapportés sue le tableau ci-dessous :

 

Médiane de survie (mois)

Erlotinib

16,7

Erlotinib + chimiothérapie

11,4

 

Taux de survie à un an (%)

Erlotinib

59

Erlotinib + chimiothérapie

46

Chez les patients présentant une mutation activatrice les taux de survie à un an étaient de 100% et 41,7% respectivement dans le bras erlotinib seul et dans le bras erlotinib et chimiothérapie. Chez les patients non mutés les courbes de survie se croisaient plusieurs fois et les médianes étaient de 15,6 mois et 13, 3 mois selon que les patients étaient traités par erlotinib seul ou non. 

Reference

A Randomized, Phase II, Biomarker-Selected Study Comparing Erlotinib to Erlotinib Intercalated With Chemotherapy in First-Line Therapy for Advanced Non-Small-Cell Lung Cancer.

Hirsch FR, Kabbinavar F, Eisen T, Martins R, Schnell FM, Dziadziuszko R, Richardson K, Richardson F, Wacker B, Sternberg DW, Rusk J, Franklin WA, Varella-Garcia M, Bunn PA Jr, Camidge DR.

J Clin Oncol. 2011; 29 : 3567-73. 

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Revue : British Journal of Cancer