Journal of Clinical Oncology

Relative Abundance of EGFR Mutations Predicts Benefit From Gefitinib Treatment for Advanced Non–Small-Cell Lung Cancer

Mode d'évaluation :
1 point : les articles apportant des connaissances réellement nouvelles par rapport à la littérature;

2 points : les études contribuant, notamment pour les essais thérapeutiques, à l'apport d'un niveau de preuve A (méta-analyse ou essais randomisés de phase III portant sur un grand nombre de malades) ou B (essais randomisés à effectifs réduits (B1) ou études prospectives ou rétrospectives (B2);

3 points : les études susceptibles de modifier les pratiques.
juillet 2011

Thérapeutique ciblée, Traitement des stades IV, Biomarqueurs / Facteurs pronostiques et/ou prédictifs

Si les résultats d’une recherche de mutations pour l’EGFR sont répondues positives ou négatives, on sait très bien que toutes les cellules tumorales d’une seule et même tumeur ne sont pas mutées. Le but de ce travail est de démontrer si l’abondance des mutations est ou non corrélée avec les critères cliniques d’activité des inhibiteurs de la tyrosine kinase de l’EGFR.

Les auteurs de ce travail ont utilisé deux méthodes pour détecter les mutations : le séquençage direct, et une autre technique, Scorpion amplification refractory mutation system (ARMS). Ces deux méthodes ont une sensibilité différente : le séquençage a une sensibilité faible, détectant les mutations dont le taux est d’au moins 10% alors que l’ARMS est capable de détecter les échantillons dont le taux est bas de l’ordre de 1%.

Ainsi le taux de mutations est-il classifié en 3 groupes : ceux dont les deux techniques sont positives sont considérés comme à haut taux de mutations, (groupe H), ceux qui sont positif en ARMS mais négatifs en séquençage sont considérés comme bas  (group L), et ceux qui sont négatifs avec les deux techniques sont de type sauvage (groupe W pour wild-type).

En outre, l’expression protéique de mutation EGFR est étudiée et quantifiée par immunohistochimie et la recherche de mutations KRAS, BRAF, PI3KCA, et cMET et de translocations ALK est effectuée.

Au total 100 patients ont été inclus dans cette étude. Il y avait 51 femmes, 77 non-fumeurs, 93 adénocarcinomes ;  l’âge médian état de 55 ans. Des mutations EGFR ont été détectées par les deux techniques dans 51 échantillons (groupe H). Sur les 49 négatifs par séquençage, 18 étaient positifs par ARMS (group L) and 31 négatifs (group W). Il n’y avait pas de différence entre ces 3 groupes concernant le sexe, le tabagisme ou la ligne d’ inhibiteurs de la tyrosine kinase. Les résultats de l’immunohistochimie étaient globalement corrélés. Aucun résultat positif n’a été retrouvé en ce qui concerne KRAS, BRAF, PI3KCA, cMET et ALK chez 10 patients négatifs en séquençage mais positifs en ARMS (le caractère exclusif de ces anomalies aurait pu faire douter des résultats si d’autres mutations avaient été retrouvées).

Tous les patients ont reçus du gefitinib et il existait une différence de la médiane de survie jusqu'à progression (PFS) significative  entre les 3 groupes : la PFS médiane des patients du groupe H était de 11.3 mois, significativement plus longue que celle du groupe L (6.9 mois) qui elle même était également significativement plus longue que celle du groupe W (2.1 mois).

De même les taux de réponse étaient dans les 3 groupes significativement différents ( 62.7%, 44.4%, and 16.1%, respectivement, p<0.005).

 

 

Reference

Relative Abundance of EGFR Mutations Predicts Benefit From Gefitinib Treatment for Advanced Non–Small-Cell Lung Cancer

Zhou Q, Zhang XC, Chen ZH, Yin XL, Yang JJ, Xu CR, Yan HH, Chen HJ, Su J, Zhong WZ, Yang XN, An SJ, Wang BC, Huang YS, Wang Z, Wu YL

A paraître dans J Clin Oncol 

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