Annals of Oncology

Une méta-analyse sur le risque de cancer broncho-pulmonaire et l’alimentation.

Mode d'évaluation :
1 point : les articles apportant des connaissances réellement nouvelles par rapport à la littérature;

2 points : les études contribuant, notamment pour les essais thérapeutiques, à l'apport d'un niveau de preuve A (méta-analyse ou essais randomisés de phase III portant sur un grand nombre de malades) ou B (essais randomisés à effectifs réduits (B1) ou études prospectives ou rétrospectives (B2);

3 points : les études susceptibles de modifier les pratiques.
décembre 2012

Épidémiologie, Prévention

Plusieurs études ont conduit à penser que la viande rouge et la viande conservée par différents procédés jouaient un rôle dans la cancérogénèse pulmonaire  à la fois du fait de son mode de cuisson à haute température  mais aussi de l’utilisation de divers composés chimiques pour sa conservation. Ce risque a été reconnu par l’OMS en 2007.

A l’inverse les volailles et surtout le poisson seraient associés à un risque inférieur qui, en revanche, n’est pas reconnu par l’OMS.  

La méta-analyse rapportée ici part de plus de 3 000 citations ayant permis de retrouver 61 études dont 34 sont finalement retenues incluant 1 797 042 participants et 30 293 cas de cancer broncho-pulmonaire.  

Absorption de viande en général.

Sur 22 études, 18 rapportent une association significative dans 9. La méta-analyse de ces études montre une augmentation de risque de 35% (RR = 1.35, 95% CI 1,08–1,69). Les personnes qui consomment plus de 3 fois par semaine ont un risque augmenté par rapport à celles qui consomment moins de deux fois.

Viande rouge et viande conservée.

Sur 18 études, le risque est accru de 34% pour la viande rouge (RR = 1.34 (95% CI 1,181,52) quels que soient les sous-groupes, tenant compte de la qualité de l’étude, du tabagisme, du sexe, de l’apport de fruit et légumes etc. Il n’y a pas en revanche de lien statistique entre l’absorption de viande transformées (RR = 1,06, 95% CI 0,90–1,25).

Viande blanche, volailles et poisson.

Un apport de volailles élevé réduit significativement le risque de 10% (RR = 0,91, 95% CI 0,85–0,97).  En revanche, l’apport de poisson et de viande blanche en général ne modifie pas le risque. 

Reference

Meat consumption and risk of lung cancer: evidence from observational studies.

Yang WS, Wong MY, Vogtmann E, Tang RQ, Xie L, Yang YS, Wu QJ, Zhang W, Xiang YB.

Ann Oncol. 2012; 23 : 3163-70

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Thématiques : Épidémiologie, Prévention
Revue : British Journal of Cancer