European Journal of Cancer

Une méta-analyse sur l’EUS et l’EBUS combinées pour le diagnostic d’extension ganglionnaire.

Mode d'évaluation :
1 point : les articles apportant des connaissances réellement nouvelles par rapport à la littérature;

2 points : les études contribuant, notamment pour les essais thérapeutiques, à l'apport d'un niveau de preuve A (méta-analyse ou essais randomisés de phase III portant sur un grand nombre de malades) ou B (essais randomisés à effectifs réduits (B1) ou études prospectives ou rétrospectives (B2);

3 points : les études susceptibles de modifier les pratiques.
mai 2013

Endoscopie bronchique et pleurale

Cette méta-analyse pose la question de la valeur diagnostique de l’échoendoscopie œsophagienne (EUS) ou bronchique (EBUS) pour l’appréciation de l’extension ganglionnaire, lorsque celles-ci sont combinées.

Les études sélectionnées pour cette méta-analyse l’ont été à partir de 212 abstracts : 11 études ont été repérées dont 8 avaient assez de données pour servir à cette méta-analyse. Toutes ces études indiquaient la « vérité » histologique obtenue par la chirurgie (n=4) ou par l’addition de la chirurgie et du suivi (n=4).

La sensibilité des 8 études poolées était de 86% (0,82-0,90) et la spécificité de 100% (0,99-1). Le rapport de vraisemblance (likelhood ratio) positif [1] était de 51,7 et le likelhood ratio négatif de 0,15[2].

Ces études conduisent les auteurs à affirmer que ces deux techniques réunies apprécient mieux l’extension ganglionnaire que l’une ou l’autre séparément. Cette conclusion est certainement exacte, et d’autant plus vraisemblable que les territoires examinés ne sont pas les mêmes. Il nous semble néanmoins que la véritable question, à la quelle ne répond pas cette méta-analyse,  est plutôt de savoir s’il faut faire à tous les malades les deux examens ou s'il faut choisir l’un ou l’autre selon la topographie des ganglions que montre l’imagerie. 



[1] Le likelhood ratio positif (rapport de vraisemblance) permet d’estimer la probabilité d’avoir la maladie lorsque le test est positif. Un rapport de vraisemblance positif à 1 n’apporte rien au diagnostic, un rapport entre 1 et 10 représente un apport mineur, et > 10 un apport important.

[2] Le likelhood ratio négatif permet d’estimer la probabilité de ne pas avoir la maladie lorsque le test est négatif. Un rapport de vraisemblance négatif informe d’autant plus qu’il se rapproche de zéro. .

Reference

Combined endobronchial and endoscopic ultrasound-guided fine needle aspiration for mediastinal lymph node staging of lung cancer: A meta-analysis.

Zhang R, Ying K, Shi L, Zhang L, Zhou L.

Eur J Cancer 2013; 49 : 1860-7

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Thématiques : Épidémiologie, Prévention
Revue : British Journal of Cancer