Journal of Thoracic Oncology

Alectinib et réarrangement RET : une série de 4 cas

Mode d'évaluation :
1 point : les articles apportant des connaissances réellement nouvelles par rapport à la littérature;

2 points : les études contribuant, notamment pour les essais thérapeutiques, à l'apport d'un niveau de preuve A (méta-analyse ou essais randomisés de phase III portant sur un grand nombre de malades) ou B (essais randomisés à effectifs réduits (B1) ou études prospectives ou rétrospectives (B2);

3 points : les études susceptibles de modifier les pratiques.
novembre 2016

Thérapeutique ciblée, Biomarqueurs / Facteurs pronostiques et/ou prédictifs

Un réarrangement du gène RET a été identifié en 2011 dans les cancers bronchiques non à petites cellules dans 1 à 2% des cas (cliquer ici) et des malades dont la tumeur porte cette anomalie moléculaire ont déjà été explorés dans plusieurs essais thérapeutiques :

  • Une étude de phase II avec du cabozantinib est en cours  (cliquer ici).
  • Nous avions aussi signalé il y a deux ans un cas clinique faisant état d’une réponse spectaculaire au vandetanib (cliquer ici). Une étude de phase II est également en cours.
  • D’autres études cliniques sont en cours avec du Lenvatinib, du Sunitinib, du Ponatinib, du Sitravatinib et de l’Apatinib.

Plus récemment l’alectinib, un anti-ALK récent dont nous avons commenté l’importante activité sur les tumeurs présentant un réarrangement ALK, y compris chez les patients réfractaires au crizotinib (cliquer ici) et chez ceux qui ont des métastases cérébrales et méningées (cliquer ici)  a été démontré comme ayant une activité significative in vitro chez les patients qui présentent un réarrangement RET. Ces constatations ont conduit  à cette description  de 4 cas traités au Massachusetts General Hospital par alectinib (dans 3 cas à 600 mg, 2 fois/jour et dans 1cas par 900 mg 2 fois par jour).

Il s’agit de 2 hommes et 2 femmes de 48 à 62 ans, deux étaient non-fumeurs et les 2 autres avaient fumé moins de 10 PA. Trois d’entre eux avaient déjà reçu un inhibiteur de la tyrosine kinase dans le cadre d’un essai clinique et 2 du cabozantinib, l’un des patients avait donc reçu deux inhibiteurs de RET.

Chez ces 4 patients ont été observés :

  • 2 réponses objective, dont une réponse cérébrale obtenue avec des doses portées à 900 mg, 2 fois pat jour,
  • 1 stabilisation,
  • et une progression.

Ces données encourageantes ont conduit à la mise en place d’une étude de phase II qui est en cours au Japon

 

 

Reference

Clinical Activity of Alectinib in Advanced RET-Rearranged Non-Small Cell Lung Cancer.

Lin JJ, Kennedy E, Sequist LV, Brastianos PK, Goodwin KE, Stevens S, Wanat AC, Stober LL, Digumarthy SR, Engelman JA, Shaw AT, Gainor JF.

J Thorac Oncol 2016; 11 : 2027-2032.

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