Journal of Thoracic Oncology

Après une radiothérapie stéréotaxique, la récidive ganglionnaire régionale est-elle prédite par la taille de la tumeur ?

Mode d'évaluation :
1 point : les articles apportant des connaissances réellement nouvelles par rapport à la littérature;

2 points : les études contribuant, notamment pour les essais thérapeutiques, à l'apport d'un niveau de preuve A (méta-analyse ou essais randomisés de phase III portant sur un grand nombre de malades) ou B (essais randomisés à effectifs réduits (B1) ou études prospectives ou rétrospectives (B2);

3 points : les études susceptibles de modifier les pratiques.
novembre 2014

Imagerie métabolique, Radiothérapie / Radiofréquence

Le contrôle local obtenu par la radiothérapie stéréotaxique dans les tumeurs pulmonaires de petit volume est excellent et voisin de celui qui est obtenu par la chirurgie. Cette étude rétrospective américaine a pour but de déterminer si la taille est un facteur prédictif de récidive.

Entre 2004 et 2012,  342 patients présentant un stade précoce inopérable de cancer bronchique ont été soignés pas radiothérapie stéréotaxique. Parmi ceux-ci, 250 patients (73 %) ont un cancer prouvé et les autres uniquement présumé sur des critères radiographiques. Les trois quarts de ces tumeurs étaient localisées à plus de 2 cm de l’arbre trachéobronchique. Elles ont été considérées de se fait comme périphériques.

Le suivi médian était de 17,7 mois (0–84 mois).

La notion d'échec régional était définie par une élévation de la SUV au niveau des ganglions hilaires ou médiastinaux ou par une biopsie.

Il y a eu avec ces critères 50 récidives locales.

Les taux d’échecs ganglionnaires n’étaient pas liés à la taille comme le montre le tableau ci dessous :

Taille (cm)

Echecs

 

Nombre

%

<2

26

17

2,1-3

11

10

3,1-5

10

14

>5

3

20

En analyse univariée ni l’âge, ni le sexe, ni l’indice d’activité, ni le score de Charlson, ni le BMI, ni le tabagisme, ni le caractère central ou périphérique de la tumeur, ni la taille de l’image au scanner, ni la SUV, ni la dose de radiothérapie n’étaient significativement prédictifs de récidive ganglionnaire. Un seul facteur l’était : le fait d’être T1bN0M0 vs T1aN0M0 (p=0,02) : de façon inattendue, les tumeurs de 2,1 à 3 cm avaient significativement moins de récidives locales que les tumeurs de taille inférieure ou égale à 2 cm.

Ce travail est, nous semble-t-il a interpréter avec beaucoup de réserves : 1) c’est une étude rétrospective et monocentrique, 2) chez plus du quart des patients de l’étude le preuve histologique n’a pas été obtenue, 3) la récidive n’est affirmée en partie que sur des critères scintigraphiques et on sait bien que les variations de SUV après radiothérapie sont loin d’être parfaitement corrélées à la récidive.

Reference

Lung Stereotactic Body Radiation Therapy: Regional Nodal Failure Is Not Predicted by Tumor Size.

Marwaha G1, Stephans KL, Woody NM, Reddy CA, Videtic GM.

J Thorac Oncol 2014; 9 : 1693–1697

43 lectures

Coup de ♥ du mois

Risque de cancer du poumon chez les mineurs exposés à de faible taux de radon

novembre 2015

Si les données concernant les expositions à de fortes concentrations de radon sont bien connues,...

Lire la suite
Thématiques : Épidémiologie, Prévention
Revue : British Journal of Cancer