Annals of Oncology

Association de mutation de l’EGFR et de translocation ALK-EML4 chez le même malade.

Mode d'évaluation :
1 point : les articles apportant des connaissances réellement nouvelles par rapport à la littérature;

2 points : les études contribuant, notamment pour les essais thérapeutiques, à l'apport d'un niveau de preuve A (méta-analyse ou essais randomisés de phase III portant sur un grand nombre de malades) ou B (essais randomisés à effectifs réduits (B1) ou études prospectives ou rétrospectives (B2);

3 points : les études susceptibles de modifier les pratiques.
février 2015

Thérapeutique ciblée, Biomarqueurs / Facteurs pronostiques et/ou prédictifs

Bien que les mutations EGFR et les translocations ALK-EML4 soient en général considérées comme exclusives, quelques cas dans lesquels ces deux anomalies ont été découvertes simultanément ont été rapportés. Quelle est l’exacte fréquence de ces associations ? Quelle est l’efficacité des traitements ? Ce sont les questions que pose cette étude réalisée sur 1458 cas de patients testés pour ces deux anomalies moléculaires dans un hôpital de Séoul sur une période de 5 ans.

Les taux de mutations EGFR étaient de 42,4% et ceux de translocations ALK-EML4 de 6,3%. Quatre cas seulement associaient ces deux anomalies ce qui représente respectivement 4,4 et 0,7% des patients présentant une translocation ALK-EML4 et une mutation EGFR. La réalisation secondaire de tests plus sensibles chez les 91 patients qui avaient une translocation ALK-EML4 a permis de trouver 10 cas supplémentaires.

Il n’y avait pas de différence significative entre ces 14 patients ayant les 2 anomalies moléculaires et ceux qui avaient une translocation ALK-EML4 mais pas de mutation de l’EGFR. 

Parmi ces 14 patients, 2 ont été traités par gefitinib et 1 par gefitinib et crizotinib administrés de façon séquentielle sans efficacité (2 progressions et une stabilité).

En revanche 7 réponses partielles ont été observées chez 8 patients traités par inhibiteurs de ALK.

Cet article montre que l’association est possible et rare. Que doit on penser des techniques plus sensibles qui ont été capables d’augmenter de façon très importante le nombre de patients EGFR mutés?  Quelle est la fréquence de cette double association en Europe ? Quel traitement proposer à ces patients qui ont probablement deux contingents tumoraux distincts ? Toutes ces questions restent actuellement sans réponse. 

Reference

Concomitant ALK translocation and EGFR mutation in lung cancer: a comparison of direct sequencing and sensitive assays and the impact on responsiveness to tyrosine kinase inhibitor.

Won JK, Keam B, Koh J, Cho HJ, Jeon YK, Kim TM, Lee SH, Lee DS, Kim DW, Chung DH.

Ann Oncol 2015; 26 : 348-54

27 lectures

Coup de ♥ du mois

Risque de cancer du poumon chez les mineurs exposés à de faible taux de radon

novembre 2015

Si les données concernant les expositions à de fortes concentrations de radon sont bien connues,...

Lire la suite
Thématiques : Épidémiologie, Prévention
Revue : British Journal of Cancer