Associer la radiothérapie à l’immunothérapie.

Cette analyse de la littérature passe en revue les rares données disponibles sur l’association de l’immunothérapie et de la radiothérapie. Les auteurs ont  surtout réalisé un recueil des études en cours qu’il est particulièrement intéressant de connaître.

Dans les cancers de stade IV, 5 études sont en cours dont 4 sont spécifiques aux cancers bronchiques non à petites cellules.  Toutes sont menées avec de la radiothérapie stéréotaxique délivrée en un nombre réduit de factions associées essentiellement à de l’ipilimumab ou du pembrolizumab. Les questions posées auxquelles les essais en cours ou futurs devront répondre concernent surtout le choix des cibles (cancers oligométastatiques, métastases cérébrales), la séquence d’administration  et les doses.

Dans les cancers localement avancés ce sont surtout des études avec des vaccins qui ont été conduites, ceux-ci étant généralement administrés en maintenance. Des essais avec les inhibiteurs de checkpoints viennent de commencer comme par exemple l’essai PACIFIC (cliquer ici) un essai industriel de phase III dans lequel le MED14736, un anti PDL1, est comparé à un placebo après une radiochimiothérapie dans les cancers bronchiques non à petites cellules de stade III. Son objectif principal est la survie globale.

Dans les stades précoces, il n’y a pas d’études prospectives, les auteurs de cette mise au point ont le projet d’associer un anti PDL1 à la radiothérapie stéréotaxique des cancers bronchiques non à petites cellules de petits stades inopérables.

Même si on peut envisager ces nouvelles stratégies avec enthousiasme, le grand nombre de questions qui demeurent concernant non seulement  l’efficacité et la tolérance de ces traitements mais aussi le type de malades et de cibles auxquels doit d’adresser ces stratégies et les modalités de ces associations nous interdit de le faire pour l’instant en dehors d’essais cliniques.