Lung Cancer

Ipilimumab suivi d’une radiothérapie : 16 patients traités dans un essai de phase II

Mode d'évaluation :
1 point : les articles apportant des connaissances réellement nouvelles par rapport à la littérature;

2 points : les études contribuant, notamment pour les essais thérapeutiques, à l'apport d'un niveau de preuve A (méta-analyse ou essais randomisés de phase III portant sur un grand nombre de malades) ou B (essais randomisés à effectifs réduits (B1) ou études prospectives ou rétrospectives (B2);

3 points : les études susceptibles de modifier les pratiques.
août 2016

Immunothérapie, Radiothérapie / Radiofréquence

Il n’y a que peu de données sur la toxicité de la radiothérapie administrée après une immunothérapie; les auteurs de cette étude en apportent de nouvelles à partir d’une étude rétrospective réalisée sur les données d’une étude monocentrique de phase II qu’ils ont effectuée. Cette étude avait été menée chez des patients atteints de cancers bronchiques non à petites cellules de stade IB-IIIA. Ils étaient traités par un sel de platine et du paclitaxel associés à de l’ipilimumab en néoadjuvant.  Les patients devaient être opérés après ce traitement mais si la chirurgie n’était pas possible, ils recevaient une chimioradiothérapie définitive. Par ailleurs les patients opérés qui avaient des ganglions médiastinaux envahis (pN2) recevaient une radiothérapie post-opératoire.

Au total, 16 patients ont reçu, après 3 cycles de chimiothérapie néoadjuvante comprenant au moins 2 cycles d’ipilimumab, une radiothérapie : 7 une chimioradiothérapie définitive parce qu’ils n’étaient pas opérables et 9 une radiothérapie post-opératoire. Leur suivi médian était de 12,9 et 16,3 mois selon que la radiothérapie était définitive ou post-opératoire.

Six des 7 patients qui ont reçu une chimioradiothérapie définitive avaient un cancer de stade IIIA et le dernier de stade IIA. Ils ont reçu sur l’œsophage des doses allant de 36 à 74 Gy et un fractionnement de 8 à 37 séances.

Il y a eu 6 toxicités, 3 de grade 1 (cutanée, fatigue et toux) et 3 de grade 2 (déshydratation, œsophagite et toux).

Huit des 9 patients qui ont reçu une chimioradiothérapie post-opératoire  avaient un cancer de stade IIIA et le dernier de stade IIB. Ils ont reçu sur l’œsophage des doses allant de 45 à 61 Gy et un fractionnement de 25 à 34 séances.

Six de ces 9 patients qui ont reçu une radiothérapie post-opératoire ont eu une toxicité : 3 de grade 1 (3 odynophagies et une dermatite) et 3 de grade 2 (3 odynophagies).

Cette étude montre que l’administration d’une radiothérapie thoracique à doses élevées est possible sans toxicité importante après ipilimumab. Les lecteurs qui s’intéressent à l’association immunothérapie et radiothérapie peuvent relire une bonne revue générale parue l’an dernier dans le Journal of Thoracic Oncology (cliquer ici)

Reference

Toxicity of definitive and post-operative radiation following ipilimumab in non-small cell lung cancer.

Boyer MJ, Gu L, Wang X, Kelsey CR, Yoo DS, Onaitis MW, Dunphy FR, Crawford J, Ready NE, Salama JK.

Lung Cancer 2016; 98 : 76-8

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Thématiques : Épidémiologie, Prévention
Revue : British Journal of Cancer