Journal of Thoracic Oncology

Cediranb et cancers bronchiques non à petites cellules

Mode d'évaluation :
1 point : les articles apportant des connaissances réellement nouvelles par rapport à la littérature;

2 points : les études contribuant, notamment pour les essais thérapeutiques, à l'apport d'un niveau de preuve A (méta-analyse ou essais randomisés de phase III portant sur un grand nombre de malades) ou B (essais randomisés à effectifs réduits (B1) ou études prospectives ou rétrospectives (B2);

3 points : les études susceptibles de modifier les pratiques.
janvier 2013

Thérapeutique ciblée, Traitement des stades IV

Nous avions cité il y a plus d’un an sur ce site une étude du SWOG rapportant une modeste activité du cediranib, un inhibiteurs de la tyrosine kinase  des 3 VEGF récepteurs et des récepteurs PDGF et FGF, dans le mésothéliome (/prev-em-onco/2475). Voici maintenant une étude de phase II randomisée qui est menée dans les cancers bronchiques non à petites cellules étendus où une association de carboplatine (AUC 5 à J1)  et gemcitabine (1000 mg/m2 à  J1-J8) est associée (bras A)  ou non (bras B) au cediranib par voie orale. La randomisation était effectuée sur un mode 2 :1.

  • Les 10 premiers malades recevaient pour 7 d’entre eux 45 mg de cediranib et carboplatine-gemcitabine, et pour 3 carboplatine-gemcitabine seulement.  Une réduction de dose a été effectuée après les 10 premiers malades du fait d’une toxicité limitante (un patient a eu une diarrhée de grade 3 et des nausées entrainant une interruption prolongée du traitement et seulement un patient a pu terminer son traitement à dose normale
  • Cette dose a donc été ramenée à 30 mg pour les 91 patients suivants : 60 recevaient cediranib et carboplatine-gemcitabine et 31 cette même chimiothérapie seulement.

L’objectif principal était le taux de réponse qui devait passer de 25 à 40%. L’objectif secondaire était la PFS.

Sur 101 patients au total, 5 patients ont été exclus pour retrait de consentement (n=4) et pour ne pas avoir reçu de traitement (n=1). Neuf patients de la première étape et 87 de la seconde ont été analysés. Il y avait plus de 40% de femmes, et de PS1. A noter l’inclusion de 15% (bras A) et 27% (bras B) de cancers épidermoïdes.

Les résultats ont été les suivants :

 

Bras A (cediranib)

Bras B

N

58

29

Réponses (%)

19

20

PFS à 6 mois (%)

48

38

Survie globale (médiane en mois)

12

9,9

Effets adverses de grade 3 (%)

93

89

Effets adverses de grade 3 (%)

65

55

Ces résultats conduisent a affirmer que l’association du cediranib à l’association gemcitabine carboplatine augmente la toxicité de cette chimiothérapie sans en augmenter l’activité. Le choix de cette association, déjà assez toxique par elle même, n’était peut-être pas le bon choix. De même, le choix de la réponse comme critère de jugement pricipal, n'était peut-être pas le plus judicieux.

Attendons les résultats de l’étude randomisée de phase II/III qui est actuellement menée avec l’association carboplatine et paclitaxel et dont  la promotion est assurée par le NCI. La fin des inclusions est prévue pour ce mois (http://clinicaltrials.gov/show/NCT00245154).

Reference

A Randomized Phase II Study of Gemcitabine and Carboplatin with or without Cediranib as First-Line Therapy in Advanced Non-Small-Cell Lung Cancer: North Central Cancer Treatment Group Study N0528.

Dy GK, Mandrekar SJ, Nelson GD, Meyers JP, Adjei AA, Ross HJ, Ansari RH, Lyss AP, Stella PJ, Schild SE, Molina JR, Adjei AA

J Thorac Oncol 2013; 8 : 79-88.

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Thématiques : Épidémiologie, Prévention
Revue : British Journal of Cancer