Lung Cancer

Cetuximab et radiothérapie : une étude de étude de phase 2

Mode d'évaluation :
1 point : les articles apportant des connaissances réellement nouvelles par rapport à la littérature;

2 points : les études contribuant, notamment pour les essais thérapeutiques, à l'apport d'un niveau de preuve A (méta-analyse ou essais randomisés de phase III portant sur un grand nombre de malades) ou B (essais randomisés à effectifs réduits (B1) ou études prospectives ou rétrospectives (B2);

3 points : les études susceptibles de modifier les pratiques.
septembre 2013

Radiothérapie / Radiofréquence, Traitement des stades III

Cette étude américaine multicentrique est à  promotion institutionnelle (University of Pittsburgh), soutenue par l’industrie.  

Cette étude de phase 2 pose la question de l’efficacité du cetuximab en association avec une radiothérapie exclusive. Son objectif principal a semble-t-il changé en cours de route : en effet, sur clinicaltrials.gov il est mentionné que  c’est la réponse, dans l’article c’était la survie globale.

Le traitement associait :

-       une radiothérapie à la dose de 73,5 Gy en 35 fractions et 6 semaines,

-       du cetuximab administré pendant la radiothérapie toutes les semaines. La première dose était de 400 mg/m2 suivi de 250 mg/m2.

-       Un traitement de consolidation par 3 cycles carboplatine (AUC6) et paclitaxel (200 mg/m2), le cetuximab étant poursuivi.

Quarante patients ont été inclus de 2007 à 2010. Deux étaient inéligibles. De plus, 6 étaient inévaluables pour la réponse. Trente sept ont reçu au moins une dose de cetuximab, 31 (84%) ont reçu la radiothérapie et le cetuximab et 23 ont reçu au moins un cycle de consolidation.

Peu de toxicités ont été observées. Il n’y a notamment pas eu d’oesophagite de grade 3 ou grade 4. En revanche un patient est décédé d’une pneumopathie possiblement radique.

En intention de traiter les taux de réponse complète, réponse partielle et stabilité à la fin du traitement de consolidation étaient de 10, 37 et 5%.

Avec un suivi médian court de 17 mois seulement, la PFS médiane était de 9,3 mois  avec un taux estimé à 1 an de 30%. La survie globale médiane était de 19,4 mois et la probabilité de survie à 1an de 64%.

Le statut EGFR évalué par FISH n’était corrélé, ni avec la PFS ni avec la survie globale

Cette étude montre chez un petit nombre de patients que l’association du cetuximab à la radiothérapie est possible sans toxicité excessive. Elle n’emporte pas en revanche la conviction sur l’utilité de l’association du cetuximab à la seule radiothérapie. Plusieurs études évaluent actuellement l’association du cetuximab à une chimioradiothérapie. C’est le cas en France de l’étude de l’IFCT 0803 ouverte en janvier 2010 et dont le recrutement va s’achever très prochainement (http://www.ifct.fr/). Aux Etats Unis, les résultats d’une grande étude randomisée de phase 3 du RTOG sont attendus. Elle compare chez 500 malades atteints de cancer bronchique non à petites cellules de stade 3 des doses standard de radiothérapie (60 Gy) à des doses élevées (74 Gy) associées à une chimiothérapie concomitante et de consolidation par Carboplatin/Paclitaxel +/- Cetuximab. Des premiers résultats devraient être connus en 2014. 

Reference

A multicenter phase II study of cetuximab in combination with chest radiotherapy and consolidation chemotherapy in patients with stage III non-small cell lung cancer.

Ramalingam SS, Kotsakis A, Tarhini AA, Heron DE, Smith R, Friedland D, Petro DP, Raez LE, Brahmer JR, Greenberger JS, Dacic S, Hershberger P, Landreneau RJ, Luketich JD, Belani CP, Argiris A.

Lung Cancer 2013; 81 : 416-21. 

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Thématiques : Épidémiologie, Prévention
Revue : British Journal of Cancer