Lung Cancer

Pemetrexed, cisplatine et radiothérapie : un essai international de phase II

Mode d'évaluation :
1 point : les articles apportant des connaissances réellement nouvelles par rapport à la littérature;

2 points : les études contribuant, notamment pour les essais thérapeutiques, à l'apport d'un niveau de preuve A (méta-analyse ou essais randomisés de phase III portant sur un grand nombre de malades) ou B (essais randomisés à effectifs réduits (B1) ou études prospectives ou rétrospectives (B2);

3 points : les études susceptibles de modifier les pratiques.
mai 2015

Radiothérapie / Radiofréquence, Traitement des stades III

Cette étude ouverte de phase II internationale à promotion industrielle avait pour objectif principal d’évaluer l’efficacité dans les cancers non épidermoïdes de stade III non résécables d’une chimiothérapie d’induction associant cisplatine (75mg/m2)et pemetrexed (500 mg/m2) suivie, en cas de réponse ou de stabilisation, d’une radiothérapie (66Gy en fractions de 3  Gy de radiothérapie conformationelle tridimensionnelle) associée à cette même chimiothérapie administrée à pleine dose. Elle fait suite a une étude de phase I française coordonnée par Françoise Mornex et citée sur ce site en août 2013 (/doit-prescrire-de-laprepitant-avec-les-chimiotherapies-associant-du-carboplatine-au ).

Le critère de jugement était la survie sans progression à un an. Il fallait 53 événements pour démontrer une augmentation de la survie sans progression  à un an de 45 à 60%.

Sur 113 patients screenés, 90 étaient éligibles et ont commencé le traitement d’induction.

L’âge médian était de 61 ans, il y avait 56% d’hommes, 7% de non fumeurs, leur PS était à 0 (65%) ou 1 et 90% avaient un adénocarcinome. Les deux tiers environ avaient un stade IIIB.

Soixante quinze ont commencé une chimioradiothérapie et 64 (71%) ont terminé ce traitement.

Le taux estimé de probabilité maximum de survie sans progression à un an de ces 90 patients éligibles (dont seulement 71% ont reçu la chimioradiothérapie) était de 51,3% et les taux de survie à 1 et 2 ans étaient de 71 et 54%.  L’objectif principal n’était donc pas atteint.

La survie sans progression  et la survie médianes estimées étaient respectivement de 10,6 et 26,2 mois.

Un patient est décédé  d’une entérite considérée comme liée au traitement. Quatre patients ont interrompu leur traitement du fait d’effets secondaires (insuffisance rénale, hypoacousie et œsophagite.

Respectivement 19%  et 41% des patients ont eu, pendant l’induction et la chimioradiothérapie, une toxicité de grade 3 ou grade 4 (hématologique et œsophagite pendant la radiothérapie).

L’association chimioradiothérapie avec une chimiothérapie par  pemetrexed et cisplatine est donc faisable comme l’avait déjà montré l’étude IFCT 0803 qui comportait également du cetuximab et dont les premiers résultats ont été présentés par Jean Trédaniel à l’ASCO 2014.

Reference

Final results from a Phase II study of pemetrexed and cisplatin with concurrent thoracic radiation after Pem-Cis induction in patients with unresectable locally advanced non-squamous non-small cell lung cancer (NSCLC).

Garrido P, Engel-Riedel W, Serke M, Giraud P, Ricardi U, Vallejo C, Visseren-Grul C, Ameryckx S, Soldatenkova V, Chouaki N, Novello S.

Lung Cancer 2015; 88 : 160-6

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Thématiques : Épidémiologie, Prévention
Revue : British Journal of Cancer