Lung Cancer

Chez les patients qui ont des métastases cérébrales, la présence de mutations de l’EGFR est pronostique

Mode d'évaluation :
1 point : les articles apportant des connaissances réellement nouvelles par rapport à la littérature;

2 points : les études contribuant, notamment pour les essais thérapeutiques, à l'apport d'un niveau de preuve A (méta-analyse ou essais randomisés de phase III portant sur un grand nombre de malades) ou B (essais randomisés à effectifs réduits (B1) ou études prospectives ou rétrospectives (B2);

3 points : les études susceptibles de modifier les pratiques.
décembre 2014

Traitement des stades IV, Biomarqueurs / Facteurs pronostiques et/ou prédictifs

La présence de mutations activatrices de l’EGFR n’est pas prise en compte parmi les facteurs pronostiques des métastases cérébrales des cancers bronchiques non à petites cellules (http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/22203767). Le but de ce travail rétrospectif coréen est d’étudier ce point à partir d’une série de 292 patients présentant un adénocarcinome pulmonaire avec métastases cérébrales.  Parmi ceux-ci, 183 ont été testés pour EGFR : 119 étaient mutés et 64 non mutés.

La survie globale était significativement plus longue chez les patients mutés (19,3 vs 10,1 mois, p=0,005). Elle était aussi significativement plus longue chez les patients qui avaient une mutation activatrice de l’EGFR comparativement aux non mutés (20,4 vs 10,1 mois, p = 0,002). En revanche les patients mutés qui ne présentaient pas de mutation activatrice n’avaient pas une meilleure survie que les patients EGFR sauvages.

Dans un modèle de Cox prenant en compte l’âge, l’indice d’activité, la présence de métastases extra-cérébrales et le nombre de métastases cérébrales, facteurs pris en compte dans les scores pronostiques classiques, la présence de mutations de l’EGFR était un facteur pronostique indépendant, et encore davantage  la présence de mutations activatrices de l’EGFR (HR : 0,56, 95% CI : 0,39–0,82, p = 0,002).

A noter que ce meilleur pronostic est probablement lié à l’utilisation des inhibiteurs de la tyrosine kinase  de l’EGFR chez ces malades puisque seulement 89% des mutés en ont reçu avant (28%) ou le plus souvent après (61%) le diagnostic de métastases cérébrales. 

Reference

Additional prognostic role of EGFR activating mutations in lung adenocarcinoma patients with brain metastasis: Integrating with lung specific GPA score.

Lee DW1, Shin DY2, Kim JW3, Keam B4, Kim TM4, Kim HJ5, Kim DW4, Wu HG5, Paek SH3, Kim YW1, Heo DS4, Kim DG3, Lee SH6

Lung Cancer 2014; 86 : 363-368. 

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Thématiques : Épidémiologie, Prévention
Revue : British Journal of Cancer