Lancet oncology

Chez les patients réfractaires à une première ligne de chimiothérapie, l’erlotinib en deuxième ligne a la même activité qu’une chimiothérapie

Mode d'évaluation :
1 point : les articles apportant des connaissances réellement nouvelles par rapport à la littérature;

2 points : les études contribuant, notamment pour les essais thérapeutiques, à l'apport d'un niveau de preuve A (méta-analyse ou essais randomisés de phase III portant sur un grand nombre de malades) ou B (essais randomisés à effectifs réduits (B1) ou études prospectives ou rétrospectives (B2);

3 points : les études susceptibles de modifier les pratiques.
mars 2012

Thérapeutique ciblée, Traitement des stades IV

L’étude TITAN (Tarceva In Treatment of Advanced NSCLC) est une étude prospective randomisée internationale de phase III qui s’intéresse à des patients progressifs pendant ou immédiatement après la première ligne de chimiothérapie (cisplatine et paclitaxel, cisplatine et gemcitabine, cisplatine et docetaxel, cisplatine et vinorelbine, carboplatine et gemcitabine, carboplatine et docetaxel; et carboplatine et paclitaxel). En deuxième ligne, l ‘erlotinib est comparé à l’administration d’une chimiothérapie classique  soit par docetaxel, soit par pemetrexed au choix des investigateurs.

L’objectif principal était la survie globale et la PFS un objectif secondaire.

Les caractéristiques des 424 patients randomisés étaient sensiblement identiques : ils avaient en moyenne 59 ans, étaient environ quatre fois sur cinq de sexe masculins (un peu plus pour le groupe erlotinib), fumeurs ou anciens fumeurs  (un peu plus de fumeurs pour le groupe erlotinib),  et caucasiens. Il y avait un peu plus de cancers épidermoïdes  dans le groupe erlotinib.  L’immunohistochimie EGFR était positive dans 70% des cas. Le statut EGFR n’était connu qu’une fois sur deux et seulement 3 et 2% de l’ensemble des patients présentaient une mutation activatrice.   

La survie médiane était de 5.3 mois dans le groupe erlotinib versus 5.5 mois dans le groupe chimiothérapie. Il n’y avait donc aucune différence significative  p = 0.73.

La PFS médiane était de 6,5 vs 8,6 semaines sans différence significative. Il en était de même pour le temps jusqu’à aggravation des symptômes.

La toxicité était conforme aux données de la littérature.

Que l’immunohistochimie EGFR soit positive ou non, ces résultats n’interféraient pas avec la survie ou la PFS. Quant aux mutations, leur nombre était trop peu important pour qu’une information puisse en être tirée. Les autres facteurs (sexe, origine ethnique, PS, tabagisme, stade) n’étaient pas non plus liés à la survie.

Reference

Efficacy et safety of erlotinib versus chemotherapy in second-line treatment of patients with advanced, non-small-cell lung cancer with poor prognosis (TITAN): a retomised multicentre, open-label, phase 3 study.

Ciuleanu T, Stelmakh L, Cicenas S, Miliauskas S, Grigorescu AC, Hillenbach C, Johannsdottir HK, Klughammer B, Gonzalez EE.

Lancet Oncol 2012; 13: 300–08

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Thématiques : Épidémiologie, Prévention
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