Journal of Clinical Oncology

Chimioradiothérapie des stades III : une mise au point à partir d’un cas clinique

Mode d'évaluation :
1 point : les articles apportant des connaissances réellement nouvelles par rapport à la littérature;

2 points : les études contribuant, notamment pour les essais thérapeutiques, à l'apport d'un niveau de preuve A (méta-analyse ou essais randomisés de phase III portant sur un grand nombre de malades) ou B (essais randomisés à effectifs réduits (B1) ou études prospectives ou rétrospectives (B2);

3 points : les études susceptibles de modifier les pratiques.
janvier 2017

Radiothérapie / Radiofréquence, Traitement des stades III

Cet article, qui accompagne dans le même numéro du Journal of Clinical Oncology  l’étude sur l’impact de la radiothérapie conformationnelle par modulation d'intensité (IMRT) dans l’essai RTOG 0617 (cliquer ici), est une revue de la littérature qui, à partir d’un cas clinique, est destinée à faire un point complet sur le traitement par chimioradiothérapie des cancers bronchiques non à petites cellules de stade III. Quels sont les sept points essentiels à retenir de cette excellente mise au point ?

  1. La chimioradiothérapie représente le traitement standard des cancers bronchiques non à petites cellules de stade III inopérables. Ce standard a été adopté à la suite d’études positives comparant d’abord la chimiothérapie puis la radiothérapie à la radiothérapie exclusive (13,7 vs 9,6 mois) puis la chimioradiothérapie concomitante à la chimioradiothérapie séquentielle (16,5 vs 13,3 mois). Grâce à la chimioradiothérapie concomitante le taux de survie à 5 ans atteint 16%.
  2. La meilleure chimiothérapie à associer à la radiothérapie reste inconnue. Les associations de cisplatine et pemetrexed et de carboplatine et paclitaxel ont probablement actuellement le meilleur profil de toxicité.
  3. Plusieurs essais ont utilisés les thérapeutiques ciblées. Le traitement le plus étudié est le cetuximab dont l’efficacité n’est à ce jour pas démontrée.
  4. Des progrès ont été obtenus dans ces 25 dernières années avec l’utilisation de la radiothérapie conformationnelle en trois dimensions (3D-CRT) puis de la radiothérapie conformationnelle par modulation d'intensité (IMRT) dont l’intérêt est surtout de diminuer la toxicité pulmonaire, un gain de survie n’étant pas démontré.
  5. L’augmentation des doses au délà de 60 Gy est faisable sans que l’impact sur la survie soit démontré.
  6. La chimiothérapie de consolidation ne prolonge pas la survie.
  7. La radiothérapie cérébrale prophylactique n’est pas non plus efficace.

 

 

Reference

Concurrent Chemotherapy and Radiation Therapy for Inoperable Locally Advanced Non-Small-Cell Lung Cancer.

Rosenzweig KE, Gomez JE.

J Clin Oncol 2017; 35 : 6-10

60 lectures

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Thématiques : Épidémiologie, Prévention
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