Lung Cancer

Comparaison de l’efficacité cérébrale de l’alectinib et du crizotinib dans l’étude J-ALEX.

Mode d'évaluation :
1 point : les articles apportant des connaissances réellement nouvelles par rapport à la littérature;

2 points : les études contribuant, notamment pour les essais thérapeutiques, à l'apport d'un niveau de preuve A (méta-analyse ou essais randomisés de phase III portant sur un grand nombre de malades) ou B (essais randomisés à effectifs réduits (B1) ou études prospectives ou rétrospectives (B2);

3 points : les études susceptibles de modifier les pratiques.
juillet 2018

Thérapeutique ciblée, Biomarqueurs / Facteurs pronostiques et/ou prédictifs, ALK, Métastases cérébro-ménagées

L’étude J-ALEX est une étude multicentrique japonaise de phase III à promotion industrielle qui comparait chez des patients atteints d’un cancer bronchique non à petites cellules ALK positif non traité ou traités par une seule ligne de chimiothérapie, crizotinib à la dose de 250 mg X 2/jour à alectinib à la dose de 300 mg X 2/jour. Le HR de survie sans progression était très en faveur de l’alectinib puisqu’il était à 0,34 (0,17-0,71) (cliquer ici). Ces résultats ont très vite été confirmés par ceux de l’étude ALEX une étude internationale qui comparait au crizotinib des doses doubles d’alectinib (cliquer ici)

L’objectif de l’étude que nous commentons ici est de s’intéresser exclusivement aux métastases cérébrales observées dans l’étude J-ALEX. 

A l’inclusion dans cette étude, les métastases cérébrales traitées ou non par radiothérapie étaient autorisées à condition qu’elles soient asymptomatiques. 

Parce que les métastases cérébrales n’étaient pas un critère de stratification, le nombre de métastases cérébrales lors du bilan initial n’était pas le même : 29 patients du bras crizotinib avaient des métastases cérébrales vs 14 dans le bras crizotinib de sorte que plus de patients du bras crizotinib ont reçu une radiothérapie cérébrale (51 vs 37%). 

Le délai d’apparition des métastases cérébrales était significativement plus long dans le bras alectinib que dans le bras crizotinib (HR = 0,22, 95%CI : 0,10-0,48, p<0,0001) et 9 patients du bras alectinib (8 ,7%) ont eu une progression cérébrale en comparaison avec 26 (25%) du bras crizotinib. 

Enfin, l’incidence cumulée des progressions cérébrales et non cérébrales à un an était inférieure chez les patients qui ont reçu de l’alectinib comme le montre le tableau ci-dessous :

 

Crizotinib

Alectinib

Progression cérébrale à 1 an (%)

16,8

5,9

Progression non cérébrale à 1 an (%)

38,4

17,5

Ces données suggèrent une meilleure activité de l’alectinib sur la  progression des métastases cérébrales lorsqu’elles existent ou sur leur apparition quand elles n’existent pas. On retrouve ici des données comparables à celles de l’étude ALEX où l’incidence cumulée de métastases cérébrales à 12 mois passait de 41,4% sous crizotinib à 9,4% sous alectinib. 

 

Reference

Analysis of central nervous system efficacy in the J-ALEX study of alectinib versus crizotinib in ALK-positive non-small-cell lung cancer.

Nishio M, Nakagawa K, Mitsudomi T, Yamamoto N, Tanaka T, Kuriki H, Zeaiter A, Tamura T.

Lung Cancer2018; 121 : 37-40

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Thématiques : Épidémiologie, Prévention
Revue : British Journal of Cancer