Lung Cancer

Comparison of gefitinib and erlotinib in advanced NSCLC and the effect of EGFR mutations.

Mode d'évaluation :
1 point : les articles apportant des connaissances réellement nouvelles par rapport à la littérature;

2 points : les études contribuant, notamment pour les essais thérapeutiques, à l'apport d'un niveau de preuve A (méta-analyse ou essais randomisés de phase III portant sur un grand nombre de malades) ou B (essais randomisés à effectifs réduits (B1) ou études prospectives ou rétrospectives (B2);

3 points : les études susceptibles de modifier les pratiques.
mai 2011

ROOT

La méthodologie de cette étude ne permet pas de répondre à la question posée.

En effet, il s’agit d’une étude rétrospective monocentrique  dans la quelle tous les patients atteints de cancer bronchique non a petites cellules de 2006 à 2008 au National Taiwan University Hospital ont été revus (à l’exclusion de ceux qui étaient inclus dans les essais cliniques).

Le problème est que le choix de l’inhibiteur de la tyrosine kinase  dépendait exclusivement du clinicien.

Ce sont 716 patients qui ont reçu du gefitinib (n = 440) ou de l’erlotinib (n=276) pendant cette période.

Le problème est que, s’il n’y avait pas de différence entre les deux groupes en ce qui concerne l’âge, le stade ou le PS, il y avait des différences significatives (<0,001) en ce qui concerne le sexe (65 vs 23% femmes dans le groupe gefitinib), le tabagisme (75 vs 38% non fumeurs dans le groupe gefitinib), l’histologie (92 vs 72% adénocarcinomes dans le groupe gefitinib) et la ligne de traitement (63 vs 38% premières lignes dans le groupe gefitinib).

La recherche de mutations n’a été réalisée que chez moins de la moitié des patients (n = 327) : elle était plus fréquemment positive chez les patients qui ont reçu du Gefitinib que de l’erlotinib (57 vs 45%, p = 0,037).

Ce sont ensuite des petits groupes, avec une mauvaise répartition entre les deux drogues (pour les mutés) qui sont analysés :

Parmi les 170 patients mutés, 105 ont reçu du gefitinib et 65 de l’erlotinib : les taux de réponse et de survie étaient respectivement de 61% et 18 mois vs 75% et 15 mois pour le gefitinib et l’erlotinib. Ces différences n’étaient pas significatives.

Parmi les 157 patients non mutés, 79 ont reçu du gefitinib et 78 de l’erlotinib : les taux de réponse et de survie étaient respectivement de 13% et 12 mois vs 14% et 7 mois pour le gefitinib et l’erlotinib. Ces différences n’étaient pas significatives.

La réalisation d’une étude prospective multicentrique dans ces deux populations, mutées et non mutées, permettrait mieux de répondre à cette question. 

Reference

Comparison of gefitinib and erlotinib in advanced NSCLC and the effect of EGFR mutations.

Wu JY, Wu SG, Yang CH, Chang YL, Chang YC, Hsu YC, Shih JY, Yang PC.

Lung Cancer. 2011; 72 : 205-12.

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Thématiques : Épidémiologie, Prévention
Revue : British Journal of Cancer