Radiology

TEP-FDG et chimiothérapie néo-adjuvante : une étude prospective française

Mode d'évaluation :
1 point : les articles apportant des connaissances réellement nouvelles par rapport à la littérature;

2 points : les études contribuant, notamment pour les essais thérapeutiques, à l'apport d'un niveau de preuve A (méta-analyse ou essais randomisés de phase III portant sur un grand nombre de malades) ou B (essais randomisés à effectifs réduits (B1) ou études prospectives ou rétrospectives (B2);

3 points : les études susceptibles de modifier les pratiques.
septembre 2014

ROOT

Ce travail prospectif multidisciplinaire mené à Avicenne a porté sur 34 patients consécutifs  présentant un cancer bronchique non à petites cellules de stade III prouvé et potentiellement résécable. Il avait pour but d'étudier si les TEP-FDG avant et après chimiothérapie étaient prédictives des données histologiques observées sur la pièce opératoire. Ces patients qui tous ont reçu une chimiothérapie d’induction (3 cycles d’une bithérapie incluant du platine) ont bénéficié d’une TEP-FDG avant et après ce traitement d’induction. Parmi ceux-ci, 22 qui avaient une réponse selon le RECIST 1.1 ont été opérés et ont constitué la population de l’étude. Quatorze d’entre eux avec un cancer de stade IIIAN2,  6 de stade IIIB et 2 de stade IIIA non N2. La moitié avaient un cancer épidermoïdes, 8 un adénocarcinome et 3 un cancer à grandes cellules.

Tous les patients ont été opérés,  et ont eu une résection complète. Tous ont et un curage ganglionnaire et 5 restaient N2.

Le scanner et le TEP-FDG réalisés avant l’induction n’étaient pas prédictifs du pourcentage de cellules résiduelles sur la pièce opératoire.

Sur les examens réalisés après le traitement d’induction, ce sont les tumeurs les plus volumineuses qui présentaient histologiquement le plus de nécrose. Par ailleurs la SUV était corrélée avec la prolifération cellulaire et inversement corrélée avec la fibrose.

Le rapport des volumes tumoraux métaboliques mesurés avant et après induction était l’index le plus significativement corrélé avec le pourcentage de cellules tumorales résiduelles viables (r = 0,61 [95% CI : 0,24 - 0,81]; P = 0,003). Le rapport des glycolyses totales de la lésion était également, mais à un degré moindre, significativement lié. Le rapport des SUV était également corrélé mais de façon non significative. Le volume tumoral scanographique n’était en revanche pas corrélé.

Cette étude intéressante montre que la TEP-FDG mieux que le scanner permet de prédire le pourcentage de cellules résiduelles. Comme les données histologiques sont elles mêmes corrélées à la survie, on peut raisonnablement penser que ces variations de la TEP-FDG avant et après induction prédisent elles-mêmes la survie. En revanche, il est trop tôt pour affirmer que ces variations aideraient à préciser l’opérabilité. Cela, seule une étude prospective qui montrerait que seuls les malades qui ont ces variations  de la TEP-FDG bénéficient de la chirurgie pourrait l’affirmer. 

Reference

Fluorine 18 Fluorodeoxyglucose PET/CT Volume-based Indices in Locally Advanced Non-Small Cell Lung Cancer: Prediction of Residual Viable Tumor after Induction Chemotherapy.

Soussan M, Cyrta J, Pouliquen C, Chouahnia K, Orlhac F, Martinod E, Eder V, Morère JF, Buvat I.

Radiology 2014; 272 : 875-84

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