Journal of Thoracic Oncology

Complete Pathologic Response in Lung Tumors in Two Patients with Metastatic Non-small Cell Lung Cancer Treated with Erlotinib.

Mode d'évaluation :
1 point : les articles apportant des connaissances réellement nouvelles par rapport à la littérature;

2 points : les études contribuant, notamment pour les essais thérapeutiques, à l'apport d'un niveau de preuve A (méta-analyse ou essais randomisés de phase III portant sur un grand nombre de malades) ou B (essais randomisés à effectifs réduits (B1) ou études prospectives ou rétrospectives (B2);

3 points : les études susceptibles de modifier les pratiques.
novembre 2011

Thérapeutique ciblée

La première observation rapportée dans cet article est celle d’une femme de 58 ans chez la quelle le diagnostic d’adénocarcinome du poumon gauche a été porté en 2006. Il était classé T2NXM1 car il y avait de multiples métastases osseuses rachidiennes visualisées à l’IRM. Non fumeuse, elle avait été soumise à un tabagisme passif. La biopsie pulmonaire révéla qu’il s’agissait d’un adénocarcinome avec une délétion sur l’exon 19. Traitée par carboplatine et vinorelbine elle progressa après 4 cycles de sorte qu’une deuxième ligne de traitement par erlotinib à dose usuelle était débuté associé à une radiothérapie osseuse palliative de 20 Gy en 4 fractions. Elle répondit alors sur la tumeur primitive de même que ses douleurs et sa fatigue diminuaient et que s’améliorait sa qualité de vie. Les métastases osseuses prenaient un aspect cicatriciel. Une toxicité cutanée importante conduisit à réduire les doses d’erlotinib de 150 à 100 mg/jour. Après 30 mois une lobectomie a été réalisée, aucune cellule tumorale n’a été identifiée. A 4 ans le traitement a été suspendu et 4 mois après cet arrêt, il n’y a aucun signe de progression.

Le deuxième cas est celui d’une femme de 43 ans chez la quelle en 2009 est diagnostiqué un adénocarcinome également T2NXM1 avec de nombreuses métastases costales et crâniennes, dont l’une d’entre elles a été histologiquement prouvée, de même que la tumeur primitive. Il existait également une mutation de l’exon 19.

Après une première ligne identique au cas précédent, une deuxième ligne a été administrée, avec là aussi une belle réponse.  Comme la précédente, une résection segmentaire de la tumeur primitive a été réalisée après 9 mois de traitement : aucune structure néoplasique n’a été identifiée permettant ici encore d’affirmer la réponse complète. Aucune progression n’a été observée à ce  jour chez cette patiente toujours traitée. 

Ces deux observations de cancers métastatiques confirment bien que la réponse complète sous inhibiteurs de tyrosine kinase de l'EGFR est quelque chose qui existe.

Reference

Complete Pathologic Response in Lung Tumors in Two Patients with Metastatic Non-small Cell Lung Cancer Treated with Erlotinib.

Weber B, Sorensen BS, Knap MM, Madsen HH, Nexo E, Meldgaard P.

J Thorac Oncol. 2011; 6 : 1946-9.

27 lectures

Coup de ♥ du mois

Risque de cancer du poumon chez les mineurs exposés à de faible taux de radon

novembre 2015

Si les données concernant les expositions à de fortes concentrations de radon sont bien connues,...

Lire la suite
Thématiques : Épidémiologie, Prévention
Revue : British Journal of Cancer