Lung Cancer

Complications pulmonaires de la radiothérapie adjuvante

Mode d'évaluation :
1 point : les articles apportant des connaissances réellement nouvelles par rapport à la littérature;

2 points : les études contribuant, notamment pour les essais thérapeutiques, à l'apport d'un niveau de preuve A (méta-analyse ou essais randomisés de phase III portant sur un grand nombre de malades) ou B (essais randomisés à effectifs réduits (B1) ou études prospectives ou rétrospectives (B2);

3 points : les études susceptibles de modifier les pratiques.
août 2012

Radiothérapie / Radiofréquence

La radiothérapie thoracique qui jusqu’à présent a été montrée comme délétère dans le traitement des cancers bronchiques non à petites cellules de stades I et II opérés et qui, dans les stades III est dans une zone d’incertitude, en attendant les résultats de l’essai LungArt que coordonne pour l’IFCT Cécile Le Péchoux (http://www.ifct.fr),  induit une toxicité pulmonaire assez peu étudiée, au moins dans ces dernières années.

Cette étude rétrospective chinoise a enrôlé 90 malades consécutifs traités entre 2002 et 2006 par radiothérapie adjuvante d’un cancer bronchique non à petites cellules.

Il y avait 53 stades IIIA, 25 IIIB et 12 stades IB ou IIB. Seulement 61 patients étaient en résection complète (R0), Respectivement 16 et 13 étaient R1 ou R2. Seulement 38 ont reçu une chimiothérapie adjuvante (on nous dit que les 52 autres l’ont refusé). Vingt patients ont et une pneumonectomie, les 70 autres une lobectomie.

Chaque plan de radiothérapie a été revu pour définir avec précision  les doses de radiothérapie reçues.

Neuf patients (10%) ont développé une pneumopathie radique de grade ≥2.[1]

(7 de grade 2 et 2 de grade 3). Parmi tous les facteurs cliniques, seule la chimiothérapie était liée au risque de pneumopathie radique (p=O,O39). Par ailleurs, de façon attendue, tous les paramètres dosimétriques étaient plus élevés, notamment lorsque le V2O était supérieur à 20%,  chez les patients qui avaient une pneumopathie radique.

Même si cette population ne reflète pas exactement nos pratiques (12 stades précoces, peu de chimiothérapie adjuvante, beaucoup de R1 ou R2), et même si on aurait souhaité avoir plus de données notamment thérapeutiques et évolutives, il semble bien que la radiothérapie post-opératoire appliquée avec des doses modernes ne se complique pas fréquemment de pneumopathies radiques graves.  

 

 


[1] Grade 1, asymptomatique, diagnostic purement radiologique; Grade 2, symptomatique sans interférence avec l’activité quotidienne; Grade 3, symptomatique interférant avec l’activité ou nécessitant une oxygénothérapie; Grade 4, nécessitant une ventilation assistée; Grade 5, décès

Reference

Risk factors for radiation-induced lung toxicity in patients with non-small cell lung cancer who received postoperative radiation therapy.

Zhao L, Ji W, Ou G, Lv J, Liang J, Feng Q, Zhou Z, Wang L, Yin W.

Lung Cancer 2012; 77 : 326-30

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Thématiques : Épidémiologie, Prévention
Revue : British Journal of Cancer