Lung Cancer

Quel traitement pour les CBNPC de stade II non opérables ?

Mode d'évaluation :
1 point : les articles apportant des connaissances réellement nouvelles par rapport à la littérature;

2 points : les études contribuant, notamment pour les essais thérapeutiques, à l'apport d'un niveau de preuve A (méta-analyse ou essais randomisés de phase III portant sur un grand nombre de malades) ou B (essais randomisés à effectifs réduits (B1) ou études prospectives ou rétrospectives (B2);

3 points : les études susceptibles de modifier les pratiques.
septembre 2015

Radiothérapie / Radiofréquence

La chimioradiothérapie est une alternative possible pour les patients atteints de cancers bronchiques non à petites cellules qui ne peuvent pas être opérés quoiqu’il y ait peu de données sur ce sujet. Le but de cet article est d’apporter des données à partir d’un registre américain qui comportait 568 patients ayant reçu une association de radiothérapie et de chimiothérapie, 9 fois sur 10 sous forme d’une  chimioradiothérapie concomitante pour un cancer bronchique non à petites cellules de stade IIA (11,1%) ou IIB (88,9%). La dose médiane de radiothérapie était de 66 Gy (59-80 Gy) et la plupart des chimiothérapie réalisées comportaient une association de carboplatine et paclitaxel.

La durée médiane de survie était de 20,5 mois et le taux de survie à 5 ans était de 16%.

En analyse univariée,  le sexe, l’histologie et la séquence de chimioradiothérapie étaient associés à la survie globale. La médiane de survie était augmentée chez les patients qui recevaient au moins 60 Gy mais de façon non significative (21 vs 16,5 mois). En analyse multivariée, seul le sexe féminin était significativement associé à une meilleure survie globale.

Certes, cette étude n’est pas randomisée et ne permet pas d’affirmer avec certitude la supériorité d’une chimioradiothérapie concomitante sur une chimiothérapie, une radiothérapie ou une chimioradiothérapie séquentielle. Elle montre néanmoins que dans les stades II non opérables la chimioradiothérapie concomitante donne des résultats comparables à ceux obtenus dans les stades III et il faut reconnaître qu’il n’est pas fréquent d’observer après une seule chimiothérapie ou une seule radiothérapie un taux de survie à 5 ans de 16%. Associer une radiothérapie et une chimiothérapie reste donc le standard de traitement des cancers bronchiques non à petites cellules de stade II non opérables. Il est vraisemblable (mais non prouvé) que radiothérapie concomitante soit dans ces formes supérieure à une association séquentielle. 

Reference

Definitive chemotherapy and radiotherapy in patients with stage II non-small cell lung cancer: A population-based outcomes study.

Sampath S, Hall M, Schultheiss TE.

Lung Cancer 2015; 90 : 61-4

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Thématiques : Épidémiologie, Prévention
Revue : British Journal of Cancer