Cost effectiveness of outpatient treatment for febrile neutropaenia in adult cancer patients.

Est-il rentable de ne pas hospitaliser les granulopénies fébriles ?

Depuis des années, il est admis par beaucoup d’auteurs qu’un certain nombre de patients avec neutropénies fébriles dites de « bas risque »  peuvent être prises en charge de façon totalement ambulatoire. Le but de cette étude canadienne est de définir le rapport coût efficacité de cette démarche à partir d’un modèle de « cohorte hypothétique ».

Le modèle créé compare chez des patients à faible risque 4 stratégies :

1. Traitement hospitalier avec antibiothérapie intra-veineuse,
2. Sortie pour des soins ambulatoires après 48 heures d’observation,
3. Traitement à domicile avec antibiotiques intra-veineux,
4. Traitement à domicile avec antibiotiques par voie orale.

Les deux cohortes ambulatoires sont plus efficaces et moins coûteuses que les cohortes hospitalières.

Attention, cette étude médico-économique basée sur un modèle ne s’applique qu’aux patients « à bas risque ».L’hospitalisation reste la règle dans beaucoup de cas.

Il est néanmoins admis par un certain nombre d’auteurs qu’on peut ne pas hospitaliser uniquement certains patients non âgés dont l’épisode a commencé au domicile, à condition qu’ils aient une tumeur solide répondant à la chimiothérapie, et dont la durée prévisible de la neutropénie est courte.

Il faut également s’assurer par un examen clinique complet de l’absence de signes de gravité (hypotension, diarrhée, confusion, insuffisance respiratoire, saignement et thrombopénie importante, compression médullaire, hypercalcémie symptomatique), de l’absence d’allergie connue aux béta-lactamines, et, fait très important, de conditions sociales compatibles